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jeudi 14 mars 2013

To Mega Therion !

Therion, "la Bête", est un groupe à la discographie conséquente qui a considérablement évolué, au point de changer complètement de genre en cours de route (les membres ont créé un second projet alternatif pour refaire du Death "comme le Therion du bon vieux temps" tout en continuant à faire évoluer Therion vers du metal de plus en plus symphonique, lyrique, et badass. Et on ne mentionnera pas leur dernier album.)

Histoire de ne pas copier-coller inutilement, si vous voulez un topo vite-fait à la wikipédia, allez voir directement sur wikipédia ! Si le nom est une référence à l'album To Mega Therion d'un autre groupe, il se trouve que To Mega Therion est également une chanson de Therion, sur l'album Theli. Cet album est le gros tournant du groupe, qui part alors à grands renforts de synthétiseur vers du metal symphonique qui sonne déjà pas mal mais encore très... synthé quoi. Néanmoins, les atouts majeurs sont déjà là : thématiques des textes axées mythologies, mythes, et ésotérisme, orchestrations recherchées, excellentes mélodies et surtout variété du chant.


Cette orientation ne va aller qu'en se bonifiant, le succès permettant au groupe de se payer de vrais orchestres pour les albums - voire les concerts ! - et un panel d'instruments parfois exotiques et/ou folk. La musique de Therion est d'une richesse à tous niveaux qui me fait constamment redécouvrir le plaisir d'écouter des albums que je connais pourtant par cœur. Mon favori restant l'album concept Secrets of the Runes, et pas uniquement pour son thème (la mythologie nordique, si un dessin est nécessaire), mais pour ses envolées lyriques dignes d'opéras, la puissance du plein orchestre et des chœurs. Aaah, les chœurs de Therion !



Ceci est l'album complet Secrets of the Runes, si vous allez directement sur la page Youtube, le gars a même mis la tracklist et vous pourrez sauter d'une piste à l'autre. Si ça vous fait trop, je vous recommande au moins de lancer cette vidéo pour la piste d'intro Ginnungagap. Si vous n'êtes pas tenté après ça, je ne sais pas ce qu'il vous faut ! (Notez le nom de l’album en vrai Futhark ! Bon, OK, ce n'est pas le cas sur la tranche du boîtier où sont utilisées des pseudo-runes, mais quand même !)

Je ne veux pas me répéter donc je vais arrêter d'en faire des tartines, mais honnêtement, la richesse tant technique, instrumentale et thématique du groupe fait de Therion (post-Theli)le meilleur groupe de Metal Symphonique pour moi. Chœurs et chorales sont superbes (et polyglottes ! On passe de l'anglais à l'allemand au suédois, etc...), les orchestrations ne sont pas simplement des mélodies catchy données à jouer à des violons, non. Il y a un énorme travail derrière, et ça se sent. En fait, ce qu'on pourrait reprocher au groupe - et que je trouve au contraire des plus plaisants - c'est que l'orchestre et les chœurs sont proéminents, et que les guitares/basses/batterie tendant parfois à s'effacer ou au moins se faire discrets. Contrairement à pas mal de groupes de metal symphonique, avoir un vrai orchestre derrière n'est pas un accessoire de "genre", c'est la colonne vertébrale de leur musique.

L'album complet Vovin, introduit par la sublime piste The Rise of Sodom and Gomorrah. Là encore, la première piste peut suffire à illustrer mon propos, mais si le cœur vous en dit, vous pouvez laisser tourner... Je vous y invite grandement !

Un autre élément qui fait balancer mon petit cœur germanique, c'est leur amour pour le classique, notamment Wagner. Leur album live The Miskolc Experience est un superbe hommage à leurs (remarquablement palpables) influences classiques où ils ont joué en partie leurs propres chansons, et en partie des versions "thérionisées" de classiques de Wagner, Orf, Mozart... 


Extrait de la Symphonie n°9 "Au Nouveau Monde" de Dvorák. Par Therion. Avouez que ça claque. D'ailleurs, puisqu'on en vient à parler d'hommages, je soulignerai aussi très humblement mon avis sur une reprise d'une chanson de Manowar que Therion a réellement sublimé. L'originale me laisse de glace, la reprise, elle...

Thor, Therion sur Crowning of Atlantis.

Et pour conclure, après avoir trollé sur la Suède dans plusieurs articles précédents, je tiens à le préciser haut et fort : OUI, Therion c'est suédois et OUI, je trouve ça quand même épique et badass.

Voilà.

PS : D'ailleurs dans le genre "la Suède n'est pas que ridicule" je vous parlerai un jour de Sabaton...

samedi 9 mars 2013

Juillet 2012 - mars 2013 : Quoi de neuf ?

Alors non, je vais pas me farcir toutes les nouveautés qui sont sortis façon catalogue. Au lieu de ça, je vais plutôt parler de (certaines) de mes acquisitions récentes, car on a eu quelques sorties et avec le recul, ça me permettra de pas me contenter de dire "c'est super" ou "le nouvel album de *** est nul à chier". Ce ne serait pas constructif, voyons.

Dit-il pour faire croire que cette longue pause a quelque chose à voir avec du sens critique, hahaha. ha...ha.

Bref, parmi les nouveautés que j'attendais, on citera Manala de Korpiklaani, The Early Years d'Eluveitie, Unsung Heroes de Ensiferum, Les Fleurs du Mal de Therion.

Rauta (fer), par Korpiklaani, album Manala.

Manala est sorti en deux éditions, une simple avec le CD en finnois, et une double-CD avec un disque où toutes les chansons sont en version anglaise. La différence de prix étant minimale, à voir si le finnois vous perturbe et que vous souhaitez comprendre les paroles sans traduction. J'ai prix le double CD par acquis de conscience, et histoire d'expédier ça vite fait : je commence à avoir l'habitude d'entendre du finnois toute la journée, et les traductions ne m'apportent pas un énorme changement salvateur. En fait, le refrain de Kunnia, par exemple, est bien meilleur en finnois (en fait toute la chanson, mais bon...). Bref, si le finnois ne vous dérange pas, je vous invite à vous contenter de la version simple. L'album est beaucoup plus inspiré du Kalevala que ne l'étaient les albums précédents, sans qu'on puisse vraiment parler d'album-concept pour autant. Chose déjà sensiblement présente dans la mouture précédente, le tout est assez répétitif. Certains titres claquent bien et sortent du lot, mais il faut bien avouer que si on a entendu Ukon Wacka, on a plus ou moins entendu Manala. J'attends de voir ce que donnera le suivant, mais j'ai peur que le groupe ait du mal à progresser désormais.

Ne nous apitoyons cependant pas sur notre sort, car si l'on cherche de l'évolution, Ensiferum nous a servi sur un plateau Unsung Heroes, qui aura perturbé plus d'un fan. La pochette de l'album rose flashy a d'abord fait un choc (malgré Väinämöinen fort classe), puis le lyrisme très présent (chant féminin, ballades). Le groupe envoie toujours ici et là du bois bien vert, mais c'est surtout ce lyrisme qui domine. Et surtout, arrive la piste Passion Proof Power... J'avoue ne pas être sûr de savoir ce que j'en pense. Elle est excessivement bizarre, saute d'un genre à l'autre, surprend constamment par le ton, un esprit parfois WTF? (Salutations aux Apokalyptischen Reiter qui passent par là d'ailleurs...) et une beauté dans la durée. Et quelle durée, la piste fait 17 minutes ! Ensiferum nous en avait déjà servi des longues, mais là... (ça tire vers Moonsorrow, bientôt ^^) Voici la piste en question, si vous avez du temps devant vous (si non, prenez-le)


On notera que le chant heavy est (encore) un peu moindre, en ça l'évolution depuis From Afar reste logique. Très symphonique toujours, même si j'ai eu le sentiment qu'ils se retiennent plus que sur From Afar, justement. Pour les amateurs du Ensiferum badass habituel, il y a des titres tels que In my Sword I Trust qui rappelleront de bons souvenirs :



Eluveitie et son The Early Years fut à la fois un plaisir et une petite déception. Plaisir parce que le doucle-CD inclus l'EP Vên, réenregistrement de leur première démo. Las, réenregistrement veut également dire "mise à niveau stylistique. Ils n'ont pas seulement repris les chansons pour enregistrer avec une meilleure qualité de son tout en restant fidèles (comme Týr avec How Far to Asgaard), ils les rejouent "à la façon d'aujourd'hui". Alors pour ceux qui souhaitaient mettre enfin la main sur l'EP qu'ils écoutaient sur Youtube - et pas en téléchargeant où que ce soit - désolé, mais il va vraiment falloir investir dans la démo à des prix ridicules.

Jezaig, d'Eluveitie, une bonne raison de posséder l'EP Vên.

Le double-CD inclus également Spirit, leur premier album, remastérisé celui-ci. Et donc, meilleur son, on discerne bien mieux tous les instruments, un vrai plaisir. Après, ne crachons pas dans la soupe, avoir Vên est sympa, même réenregistré, mais... Bon... Du coup Uis Elveti et Lament sonnent comme sur Spirit alors que c'était justement l'un des intérêts de la démo d'en avoir des versions antérieures, différentes. Mais il faut avouer que le son de la démo est parfois assez dégueulasse, et le réenregistrement donne à certaines pistes comme Jezaig, la puissance qu'elles méritent. rien pour ça, ça vaut déjà la peine d'investir (et si vous n'avez pas encore Spirit, faites d'une pierre deux coups !) J'ajouterai enfin que le packaging est très sympa, avec un design proche des premiers albums (contrairement à Helvetios, dont la qualité musicale elle-même est peut-être discutable...)

Et pour conclure, une nouveauté que je n'ai pas acheté. J'ai évoqué Therion, et je leur consacrerai un article plus tard. Therion, aujourd'hui, c'est du Symphonic Metal, en fait, c'est plus du classique avec un soupçon de metal. Therion, c'est la classe, Therion c'est divin.

Mais comme en ce moment le leader du groupe bosse sur son premier opéra (oui, oui), il n'avait pas trop le temps de faire un nouvel album. Il a donc décidé de faire un album de reprises, et non des moindres. L'objet de son inspiration est tellement WTF que leur label habituel, Nuclear Blast, n'en a pas voulu. Et cette inspiration ce sont...

Les années Yéyé.

Non, je déconne pas.

Initials BB, par Therion.

Le mec il s'est dit que faire un album de reprise de chansons françaises des années 70, ce serait énorme. Alors des fois, ça va encore, genre Initials BB. La nana chante en vrai français, hein, et puis Gainsbourg ayant repompé Dvorak, revenir vers le symphonique est une sorte de boucle qui se referme. Mais ça donne aussi ça :

Les sucettes, Therion.

Aïe... le français phonétique, le lyrique qui colle pas du tout, le désastre. Certains ont crié au génie, et j'admets volontiers qu'il faut une grosse paire de balls pour oser faire tout un album de reprises pareilles... Mais bon, c'est rigolo en piste bonus à la fin d'un album, pas tout un CD. Donc j'ai beau adorer Therion, là, ce fut sans moi. Cela dit, si vous voulez simplement vous marrer, ce CD est une bonne farce !



BIENTÔT : A sortir très prochainement (dans quelques semaines en fait) le second album de Wardruna ! Pendant ce temps, Turisas fignole son prochain album à sortir cet été, Skyforger prépare un album concept sur les Prussiens à sortir pour l'automne... Côté Folk, il y aura donc bientôt du nouveau (même si du côté de Turisas j'ai des doutes sur la teneur en Folk. Si leur évolution continue ils vont finir par faire du metal symphonique pur et dur... cela dit, ils le font bien ! Je ne me plaindrais donc pas. Et si l'on parle d'attentes hors Folk, je dois dire que je suis trèèèès impatient d'entendre le prochain album de The Vision Bleak, enregistré en ce moment... Bref, pas de quoi s'ennuyer dans les mois à venir !)