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vendredi 30 mars 2012

A la recherche des sons d'autrefois...

Sequentia, Leikr elds ok ísa (Song of Fire and Ice... ça rappelle quelque chose à quelqu'un ?)

Certains groupes ou ensembles ont cherché à retrouvé des mélodies et des sons d'autrefois, en reconstruisant des chants à partir de textes anciens, ou des langues (Eluveitie avec le Gaulois), ou les deux. Bien qu'il s'agisse souvent de pure spéculation, il y a quand même de gros efforts faits par certains pour étudier les sources au plus près et rester dans une fidélité du matériel d'origine. Dans ce domaine j'ai un grand respect pour Sequentia, un ensemble de musique médiévale qui ne se contente pas de jouer (très bien d'ailleurs) de bons vieux classiques médiévaux ou renaissance, mais s'aventurent également dans la reconstruction des musiques anciennes européennes. Leur album Edda, Myths from Medieval Iceland est tout simplement superbe ! Utilisant les chants en vieil islandais de l'Edda poétique (pas celui de Snorri), l'ensemble a composé des mélodies avec des instruments natifs pour recréer ce qu'a pu être le chant scaldique médiéval. Le résultat est juste divin.

Hlioos Bio Ek Allar (The Prophecy Of The Seeress)(la piste est plus longue mais est en plusieurs partie, ici la piste a été édité pour ne conserver que la première partie qui donne déjà une très bonne idée. Si vous êtes curieux, vous avez déjà tout ce qu'il vous faut pour partir en quête. Et le CD est trouvable à pas cher, je le recommande vivement)

D'autres artistes utilisent les instruments traditionnels de leur pays/région pour retrouver non pas un certain son authentique - comme pour Sequentia - mais plutôt un esprit, une philosophie musicale. C'est le cas des Norvégiens de Wardruna.

Wardruna, Ár var alda. Je choisis cette piste car elle fait une parfaite transition avec Sequentia.

Le projet de Wardruna est une trilogie d'album concepts, sur le thèmes des 24 runes du futhark classique (huit runes par album, sans respecter toutefois les trois familles habituelles). Enregistrés avec des instruments fabriqués par le groupe, dans des milieux naturels correspondant aux runes évoquées, chaque piste est un hommage à l'esprit scandinave et au passé scaldique. Le projet fut initié par un membre d'un groupe de métal qui voulait approfondir sa pratique (déjà quotidienne) des runes et explorer les possibilités des instruments traditionnels scandinaves (mais pas que !), le tout enrobé d'une certaine philosophie pour ne pas dire spiritualité (pas chrétienne, cela dit).

Algir - Tognatale 

Inutile de préciser que j’attends le second album avec une grande impatience. En cliquant ici vous pourrez écouter le medley du site officiel, long et très représentatif, un régal !

Je tiens à saluer également l'initiative du "groupe" de Folk-Metal Tengger Cavalry dont je parlais précédemment pour son album The Mantra, un CD complètement Folk qui met superbement en valeur les instruments ethniques du groupe. Petit aperçu avec ce voyage exotique dans le désert de Gobi...

Ancient Gobi Road

Enfin, et si vous avez aimé la piste Rising des Yoshida Brothers et le shamisen qui rock, peut-être serait-il plus honnête de ma part de faire écouter ce qu'ils jouent quand même plus souvent, c'est à dire de la musique plus traditionnelle. Mise au goût du jour, certes, mais on est loin des guitares électriques ! Sur ce je vous laisse, cette piste fait une excellente conclusion...


mercredi 28 mars 2012

Pendant ce temps, en Asie...

L'Europe domine largement la scène Folk-Metal, mais elle n'en est pas l'unique garante. Alors oui, y a les US bien sûr, mais qui restent dans un Folk européen malgré tout - sans surprise -  le Folk indien n'étant pas encore super représenté dans le metal (même si y a des tentatives un peu... étranges... j'y reviendrai). Deux grands pôles ethniques se partagent le gros du Folk-Metal non-européen : Moyen-Orient et Asie. De façon tout à fait personnelle j'ai pas encore trouvé de groupe moyen-oriental qui m'ait convaincu, souvent à cause du chant (souvent très heavy, très porté sur le growl...ce qui chez moi est vraiment fifty-fifty). En revanche, il y a quelques groupes asiatiques qui m'ont énormément plu, et hors Europe c'est vraiment l'Asie que je surveille pour les groupes potentiellement plaisants. Après, il faut ajouter que c'est une question de goût également concernant les instruments Folk, et dans ce domaine les instruments asiatiques ont un gros potentiel séduction chez moi.

 Tengger Cavalry, Galloping Steeds

Tengger Cavalry est un "one-man"-groupe chinois fortement - très fortement influencé par la culture, les chants et les traditions mongoles. Mon groupe non-européen favori dans le domaine du Folk-Metal. Déjà, le chant mongol, unique en son genre dans le metal, l'instrumentation est un régal, les artworks sont superbes, bref, originalité et bon goût, que demande le peuple ? Écoutez-moi ces tambours sur Hero, cette piste est grandiose :


A noter que Tengger Cavalry a sorti un album Folk complètement acoustique, Mantra, en même temps que son dernier album Sunesu Cavalry, un délice musical si vous appréciez l'aspect Folk des extraits précédents !

Un groupe que j'apprécie déjà alors qu'il n'a sorti qu'un seul EP ( mais s'apprête à sortir son premier album cette année, et les extraits sont très, très prometteurs), c'est Shangren. D'influence chinoise de par son créateur mais au groupe assez hétéroclite, c'est un Folk un poil plus agressif quand même, mais très mélodique ! En attendant d'avoir un album complet et travaillé à chroniquer plus tard cette année, je vous présente un extrait de leur démo/EP Warriors of Devastation (ouais, le titre ronflant qui va bien, mais bon, c'est du metal après tout, hein...) A suivre de près à mon avis...

The Battle of Water and Fire

Un troisième groupe que j’aimerai présenté nécessite, pour les gens qui n'écoutent habituellement pas de metal, une petite précision sur... le genre... Oui, j'aime pas les genres, mais comme la suite pourra paraître Hors-Sujet je préfère expliquer de suite. Je vais parler d'un groupe qui s'appelle Fu Xi, et qui fait du Doom Metal (on ne rie pas, s'il vous plaît). Pour être franc, quand j'ai entendu la première fois parler de "doom" metal, je m'attendais à un truc bourrin, ou horrifique, monstrueux, parce que "doom" ça m'évoquait plus l'avènement des Grands Anciens et la fin de l'humanité que... ce que c'est vraiment. En fait, je crois que je m'attendais vraiment à ça :

The Vision Bleak, Kutulu, un total Hors-Sujet pour le coup, mais un groupe énorme qui gagne à être connu. Et une chanson qui correspond parfaitement à ce que le mot "doom" m'évoquait. Fallait pas lire HPL, apparemment...

Or non, pas du tout. Le Doom Metal, c'est un metal calme, contemplatif, d'aucuns diront dépressif, d'autre trouveront le genre plus beau et artistique que le metal bourrin. C'est selon ! Fu Xi, revenons à nos moutons (et je ne dis pas ça parce qu'ils sont Chinois ARF, merde, j'ai fais cette blague. Roh ça va, j'ai fais celle sur le suédois, si je compense pas on va m'accuser de choses ^^) c'est donc du Doom, et c'est donc bel et bien du metal, même si ça ne saute pas aux oreilles quand on ne connaît pas le genre :

The Dance, ma chanson favorite du groupe, très belle, toute en atmosphère...

Bloody New Moon, une autre très belle piste de leur album In the Quiet Road. Celle-ci est vraiment très calme. Attention, si vous avez dès à présent une vague envie d'aller aux toilettes, je vous conseille de zapper les 40 premières secondes... je dis ça, je dis rien.


SUPPLÉMENT GRATUIT :

Et en bonus, car ce n'est pas du metal mais du Folk quand même, et si vous appréciez les instruments asiatiques dans des genres modernes, je dois dire que Rising des Yoshida Brothers me fait particulièrement tripper. Les deux joueurs de shamisen, rendus célèbres au grand public pour leur apport musical à la pub pour une console de Jeu vidéo toute blanche que ne citerai pas, nous prouvent qu'ils peuvent également intégrer des instruments électriques et rock la baraque avec un dynamisme et une énergie communicatifs ! Du Japon, naturellement :

lundi 26 mars 2012

Quand le Folk Punk !

Si vous êtes intéressé par le Folk-Metal - ou si vous l'aimez déjà - c'est que vous aimez les instruments Folk et leurs mélodies, sinon vous écouteriez d'autres genres de metal ou autre chose tout court. Il se peut aussi que vous aimiez le Folk, et un peu (beaucoup) moins le metal. Et comme je ne suis pas sectaire, je vais commencer à élargir au gré de mes inspirations les groupes Folk suggérés. Commençons par un groupe connu  - han, l'ombre du mainstream ! - et qui (punk)rock bien, j'ai nommé les Dropkick Murphys !

 Going Out in Style !

Groupe punk irlandais (sans déconner), les Dropkick Murphys ont depuis longtemps mélangé le folk irlandais à leur punk-rock (comme beaucoup de groupe rock ou punk ou metal irlandais) Et ça marche du tonnerre de dieu ! Beaucoup de gens généralement peu versés dans le punk (moi inclus... parce que que bon, à part le punk allemand) les ont découvert grâce à la BO de The Departed avec ce titre court et percutant : I'm Shipping Up to Boston !


Rythme entraînant, flûte, cornemuse, accordéon, on en a pour son argent et ça met vraiment de bonne humeur. Je recommande particulièrement les albums Going out in Style et Warrior's Code. Et je dois avouer que j'apprécie de les voir reprendre de vieux classiques (Pas de raisons de laisser ça seulement aux Dubliners !) Dans le genre The Rocky road to Dublin est une de mes favorite :


Cela dit, et pour ne pas donner seulement l'image d'un groupe qui chante uniquement pour faire la fête (même s'ils sont très forts dans les textes débiles), l'une de mes chansons préférées du groupe reste, étonnamment, une ballade. Une superbe chanson, qui en s'attachant à une personne en particulier rend le message du pourtant classique et moult fois entendu "la guerre ça sert à rien" particulièrement poignant. La preuve que les Dropkick ne sont pas que de piliers de pub !


Et à l'avenir il y aura plus d'articles centrés sur un groupe en particulier, maintenant que les échantillons généraux ont été à peu près étalés sur la table.

Fifty Fifty : Quand il ne manque pas grande chose...

Certains groupes ont presque tout pour me plaire - ou un bon paquet d'argument à tout le moins - mais ne parviennent pas à remporter ma franche adhésion. Parfois, je les aime bien quand même, parfois, je ne peux pas les écouter, et c'est bien dommage. Je vais expédier cette catégorie en une seule vidéo, comme ça ce sera fait. Dans le genre "groupe que j'aurais pu aimer, mais...", la palme revient à Finntroll, que j'ai déjà évoqué.

Je ne saurais dire pourquoi, mais le chant ne passe pas ( alors que bon, dans le genre, j'apprécie plus bourrin ). Très dommage car mélodiquement, j'adore, et s'ils sortaient un album instrumental je me ruerai dessus. Mais là, je sais pas, j'accroche pas à la partie vocale... Cela dit, c'était pareil avec Eluveitie, au début, et mon opinion a évolué, donc qui sait, un jour peut-être ? (cette piste va encore, d'où mon choix, son nom est Nattfödd, de l'album éponyme. On sait jamais, c'est pas parce que j'adhère pas que ça ne peut pas intéresser l'un(e) d'entre vous).

Un syndrome similaire frappe le groupe Ragnarok (UK... oui parce que forcément, un nom aussi original, fallait pas s'attendre à ce que y en ait qu'un. Et celui-ci est mort depuis 10 ans, mais bon...)

 Ragnarok UK, Wodnesuno de leur second album, Domgeorn.

J'adore leur musique, ambiance celtique et tout, et leurs parties instrumentales sont géniales, mais... le chant iaiaiaiaiaiaiaiaiaia, désolé, mais j'arrive pas à le prendre au sérieux. Non pas que ça m'agresse au point de ne pas pouvoir écouter, mais en fait, ça me fait plutôt marrer. J'ai l'impression de voir le chanteur hystérique avec la gueule peinte en noir et blanc (oui, ils étaient de cette trempe là... c'était avant le nouveau millénaire, après tout), bondir dans la scène dépeinte et sautiller genre "Hey, les gars, je suis un païen redoutable et je brûle des chrétiens à tour de bras, regardez-moi ! Ouh, je suis si terrifiant !" et là, bah je sourie. Cela dit, leurs artwork sont sublimes, les booklets complètement illustrés, tracklists en runique et tout, ça vaut le coup. Bon, ils n'ont sorti que deux albums et un best-of (la pochette au logo illisible dans l'article précédent, c'était eux), et je ne possède que le second album... Pas sûr de chercher à acquérir le premier album dans l'immédiat, mais celui que j'ai, je l'aime bien malgré tout. Sympa, mais pas la crème du genre.

Le même commentaire pourrait s'appliquer à Cruachan, même si eux ont une carrière bien plus prolifique. 

 Cruachan, Brian Boru de l'album Tuatha Na Gael. Une belle piste instrumentale.

Dans le même créneau - folk-metal celtique - Cruachan développe un son vraiment sympa, une ambiance bien particulière qui m'accroche bien. On ne peut pas en dire autant du chanteur.


Et là, j'avoue, ça me fais chier. La musique est géniale, la chanteuse colle à merveille à cette ambiance celtique et tout et... patatra, le chanteur débarque. Quand ça marche avec Eluveitie parce que les guitares et la basse apportent déjà un son lourd, et que la voix est grave, ici la voix est trop aiguë pour moi, moins hystérique que Ragnarok, certes, mais l'idée reste la même. Pour moi, le groupe n'est pas passé loin, mais le growl aiguë, pas ma tasse de thé. Au passage, cette vidéo vous permet d'admirer la pochette de l'album Pagan (chanson éponyme), illustrée par John Howe, que les artistes et fans du Seigneur des Anneaux connaissent bien ! Je la remet pour ceux qui s'intéresseraient surtout à la pochette ^^


Enfin, ma plus incompréhensible déception, ou devrais-je dire perplexité. Otyg: Le groupe est bon, la musique est très belle, le chant est clair et la chanteuse a une voix très agréable - ce que j'apprécie - et le folk est bien présent. Alors pourquoi ne suis-je pas complètement convaincu ? Impossible à dire. Cela dit, je vous encourage à jeter les deux oreilles, car objectivement, c'est très chouette. Bon, il faut n'avoir rien contre le Suédois ^^ (Et merde, j'ai refais une blague là-dessus, faut vraiment que je fasse gaffe...) Toutefois, il est bon de préciser que l'un des membres du groupe est à l'origine d'un autre projet dont je suis très fan, Vintersorg. Pas vraiment Folk dans l'instrumentation, mais très clairement dans les mélodies et les thèmes ! J'en reparlerais ici une autre fois. Mais avant de se quitter, Otyg !

 
Skymningsdans

 
 Lovjerskan

samedi 24 mars 2012

Runes shall you know...

Je pompe le titre d'une chanson de Falkenbach parce qu'il convient parfaitement à cet article. non, j'ai pas honte.

 

Les runes. Symboles ésotériques, alphabet, lettres nordiques ou idéogrammes remplis de mystères... Dans le domaine du folklore qui entoure le genre de musique dont il est question sur ce blog, les runes sont très largement exploitées dans les design, logos, tracklists etc. Cet article ne va pas répertorier ces usages (ça n'aurait aucun intérêt), ni de faire un court de runique - ce pourquoi je n'aurais pas les compétences, mais simplement mettre une chose au clair si d'aventure vous rencontrez ce genre de design. Répondre au doute qui peut vous assaillir spontanément : Est-ce que ce sont de vraies runes ? Et il y a une réponse très simple à cette question :

Si vous pouvez le lire, ce ne sont probablement pas de vraies runes.

Voyez ce petit tableau que j'ai bricolé pour vous. A gauche, le Vieux Futhark, à droite... un alphabet latin déguisé en runes. Ne vous laissez plus berner ma bonne dame !

(Bon je préviens les puristes, la suite ne contiendra pas le nom des runes car soit vous les connaissez déjà, auquel cas la suite ne vous apprendra rien, soit vous ne les connaissez pas et ça va seulement embrouiller les explications). Les Runes ont beau ressembler, parfois, à certaines lettres de l'alphabet latin, il y a énormément de faux amis, comme dans l'alphabet cyrillique ou grec. Dans les runes, le M n'est pas un M, le C n'est pas C, le X n'est pas un X, ce qui ressemble à un F dont les branches pointent vers le bas n'est pas un F, etc. De même, dans le futhark saxon, certaines runes additionnelles ressemblent à des lettres connues mais ne sont pas leur équivalent. L'exemple de pseudo-runique ci-contre (colonne de droite) utilise par exemple des runes saxonnes pour leur ressemblance en dépit de leur sens véritable (pour le X latin ils utilisent l'équivalent du K saxon, par exemple). Les divers ajouts et variantes des différents futharks permettent aux créatifs d'écrire des pseudo-runiques au look "réalistes" grâce à une palanquée de runes au dessin familier. Mais c'est parfois fait en dépit du bon sens ! Regardez la colonne de droite à nouveau. Le "H" et le "N" latins en l’occurrence. Et bien il s'agit en fait des équivalents runiques d'un D et d'un H ! Quand le H ressemble déjà à un H, pourquoi le bricoler pour le mettre à la place du N ?

Bref... Si vous téléchargez une police runique pour votre ordi et qu'en tapant vous ne comprenez rien à ce que vous écrivez, c'est, en fait, un très bon signe !

Exemples concrets :
Le nom du groupe en runique sur le latin gothique. De vraies runes ou presque.
Si le logo de Moonsorrow utilise du pseudo-runique, la pochette de Kivenkantaja elle est écrite en véritables runes (dans le rouge : Moonsorrow, au pied de la stèle Kivenkantaja)



 
Logo et nom d'album en pseudo-runes. Vous pouvez tout lire sans connaître le Futhark ? C'est donc un faux ! (même si ça reste classe)
Pour le sport :
L'album "Of Ages", titre en vraies runes, d'un groupe dont je vous défie de lire le logo sans tricher avec Google. Je reparlerais de ce groupe plus tard, d’ailleurs.

Un peu d'humour, c'est le week-end !



Oui, il y a un message dans ces paroles, saurez-vous le retrouver ? (TYR, The Lay of Thrym, du dernier album éponyme)

vendredi 23 mars 2012

Mets-la en sourdine : Instrumentales et acoustiques

 
Écoutez-moi ça les amis. (Metsatöll, Ema Hääl Kutsub/Mother's Voice is Calling, intro de l'abum Äio)

Beaucoup de groupes de Folk Metal aiment composer des pistes instrumentales, voire acoustiques. Certains sortent même des albums entiers en acoustique a posteriori (Eluveitie), quand d'autres ont commencé par ça (In Extremo). Ces pistes ont le grand avantage de laisser s'exprimer pleinement les instruments folk et dans certains cas de rendre le groupe plus accessible à ceux qui n'aiment pas le bourrin. Commençons par quelques instrumentales

Alvermans Wraak, de Heidevolk. Une instrumentale des plus sympathiques, qui donne envie de lever son bock ! A ce jour toujours ma piste favorite du groupe, même si j'adore leurs chanteurs.

Running With Wolves, de Korpiklaani, qui fait d'excellentes instrumentales, il faut bien l'avouer !

Passons à Eluveitie pour quelques acoustiques. Anagantios enchaîne :

Ahaa ! Surpris après vos écoutes précédentes du groupe suisse ? OK, je comprends. Ajoutons du chant dans une chanson tiré de l'album acoustique du groupe (amateurs de Tri Yann, là encore la mélodie devrait vous rappeler quelque chose)

Et là on est de nouveau en plein Eluveitie, le chant et tout, tout pareil. Et pourtant, la touche acoustique adoucie les angles et permettra aux auditeurs sensibles d'entrer sans grande réticence dans le groupe. (The Arcane Dominion, album éponyme)


Prusu Meita Kara Jaj (Prussian Maid rides to War), de Skyforger, tiré de leur album 100% folk, sans metal. J'ose à peine dire "acoustique" car peu de piste sonnent comme du rock acoustique, c'est simplement du folk. Facile à trouver en Vinyle, obtenir une copie CD a été plus rude (presque impossible aujourd'hui). Et il vaut vraiment le coup ! Il est juste très difficile d'en sélectionner une seule piste, tant il est à écouter comme un ensemble (Youtube peut vous y aider). L'album s'appelle Zobena Dziesma (Sword Song), et je le recommande vivement aux amateurs de musique folk. Mais parce que j'aime le kokle :


Kur Tu Jasi Balelini? (Where you'll ride, brother ?)

Et comment ne pas mettre au moins une piste de In Extremo ? Maîtres du Folk-médiéval, les Allemands ont en fait commencé en jouant de la musique médiévale avant d'y ajouter du bon gros rock - qui est devenu de plus en plus pop par ailleurs, mais bon, comme tout le monde ils évoluent. Leur discographie mêle donc chansons d'époques revisitées et compositions personnelles, avec des textes sublimes et travaillés. De façon assez paradoxale, ils ont sorti une version acoustique de leur album Sängerkrieg, pourtant celui-ci ne sonne pas beaucoup plus médiéval que leurs anciens morceaux sans guitares électriques... Ainsi, si on cherche une version "In Extremo médiéval à l'ancienne" avec cet version acoustique, on est très rapidement déçu.

Herr Mannelig, version acoustique d'un classique du groupe, où vous pouvez voir de quoi ils ont l'air en costume de scène ^^


Avec cette vidéo comprenant 2 chanson de l'album acoustique Die Goldene, vous pouvez écouter Pavane et Schaf öda nix Schaf et avoir une bonne idée de comment sonne l'album en question. C'est de la bonne, je vous le recommande ! A titre de comparaison, voilà comment sonne leur interprétation metal de Pavane, ce vieux classique médiéval :


 Folk'n'Roll !

mercredi 21 mars 2012

Finnish it ! : La Finlande a l'honneur

Qu'on ne se méprenne pas, je ne prêche pas pour ma paroisse juste parce que j'habite ici désormais (notez la métaphore chrétienne, hihi, fake viking, so pas norse), mais bien parce que la Finlande a produit une quantité phénoménale de groupes de métal, dont beaucoup de Folk. Là encore je ne vais même pas tenter d'être exhaustif, je vais simplement évoquer des groupes finlandais que, moi, j'apprécie et que j'écoute régulièrement.

Je passerai Korpiklaani et Turisas qu'on a déjà pas mal entendu pour laisser de la place à quelques autres. A commencer par l'un des plus connu - que j'ai cité précédemment pour leur utilisation du kantele - à savoir Ensiferum. Premier extrait : Victory Song, de l'album éponyme.

Je dois dire que je n'ai pas été convaincu tout de suite par Ensiferum, le chant à l'époque ne passait pas encore. Aujourd'hui, je suis très fan, et il est difficile pour moi de choisir vraiment une chanson ou deux. Celle-ci est une des plus connues, accessible, elle est très mélodique, et fais donc je pense une bonne intro. Le groupe chante beaucoup sur l'histoire et le folklore finnois, leurs pochettes représentant Väinämöinen, poète et figure magistrale de l'épopée Kalevala (épopée dans laquelle nombre de groupes finlandais puisent leur inspiration, sans surprise, ce qui a le mérite de changer du traditionnel Edda de nos amis True Vikings), armé d'un bouclier marqué du drapeau finlandais. Väino, l'Ancien, a d'ailleurs sa propre chanson sur le premier album d'Ensiferum :


J'aimerai citer également Crimfall, qui n'a réalisé que deux albums jusqu'ici mais dont la qualité semble s'orienter vers "bon voire très bon". A mi-chemin entre le power metal et le folk, voix mixte avec du RRIIIIAAAAAAGGG et une chanteuse à l'organe superbe (pas d'interprétation non-musicale, s'il vous plaît), le groupe m'a rapidement intéressé et je vais suivre sa carrière avec le plus grand intérêt.

La chanson Shackles of the Moirai offre un bel exemple de la diversité du groupe, tant au niveau des instruments que des mélodies et surtout du chant !


Frost upon their graves, que j'aime beaucoup. De manière générale, j'ai préféré le second album pour sa qualité de production supérieure. Il m'a également moins donné l'impression de vouloir marcher en partie sur les plate bandes de groupes tels que Nightwish. Avec The Writ of Sword, Crimfall a vraiment trouvé une identité propre qui m'accroche.

Je me dois également de remercier Moonsorrow, qui a trouvé  la poignée ouvrant mon oreille aux chants plus lourds et agressifs. Si je n'adhère pas à toute leur discographie, certains albums n'étant pas assez équilibrés entre beauté mélodique et agressivité, ils ont tout de même sorti quelques pépites ! (Leur dernier album est un album concept sur un thème... post-apocalyptique. Me connaissant, imaginez comme je me suis senti ^^) Comme j'en ai déjà parlé, je ne vais pas en remettre des couches (d'autant que Moonsorrow aime les longues pistes.. voire les très longues pistes de 30 minutes), mais je vais mettre celle qui m'a attrapé dans le groupe, et par corollaire, dans un chant moins... mélodique. A posteriori, c'est encore soft. En fait, ça vous semblera sans doute moins brutal que le chanteur masculin de Crimfall. Voici donc Jumalten Kaupunki (La Cité des Dieux) :


lundi 19 mars 2012

Déjà-entendu : Reversions et reprises

J'évoquais Falkenbach et sa chanson Heathen Foray aux multiples versions. Il arrive qu'un groupe ait une chanson fétiche, un étendard, ou un favoris dont il n'est jamais pleinement satisfait. On obtient donc, au fil de la discographie, 3, 4 ou 5 versions de la même chanson. L'utilité est parfois discutable, mais quand la chanson est bonne, pourquoi se priver d'en entendre différentes interprétations ?

Hail to the Hammer, tiré de l'album Land, par  Týr

Par exemple, l'hymne de Týr est la chanson Hail to the Hammer. Le premier album du groupe, How far to Asgard, voit la première apparition de la chanson, avant qu'on ne la retrouve dans les albums Land et Eric the Red, ainsi que le réenregistrement de How far to Asgard (avec le nouveau chanteur). Alors bon, sans entrer dans les détails - et hormis le chanteur différent - on ne peut pas dire que les changements soient radicaux. Il s'agit vraiment de la réinterprétation de la même chanson. Falkenbach en revanche, pour sa fameuse chanson aux multiples versions, a opéré des transformations plus radicales. Avant d'en parler, je vous suggère l'écoute de la première chanson du premier album En Their Medh Riki Fara qui s'appelle Heathenpride (Fierté Païenne). Imprégnez-vous du rythme, de sa construction.


On notera les voix mixtes et l'instrumentation typique de Falkenbach, déjà présents. Mais attaquons les deux versions de la chanson "remake". Pourquoi remake ? Parce qu'il ne s'agit pas en l'état d'une réelle reprise ou d'un réarrangement. C'est une autre chanson, mais tellement similaire, même dans le texte, que l'impression générale de la première mouture donne véritablement l'impression qu'il veut refaire Heathenpride avec de nouveaux moyens et savoir faire, sans rechanter la même chanson. Le résultat s'appelle The Heathenish Foray ( La Percée Païenne ) et sort en 1998.

The Heathenish Foray sur l'album ...Magni Blandinn Ok Megintir, Falkenbach

 Cette fois, Vratyas Vakyas, l'homme derrière le groupe, a trouvé sa chanson. Mais en 2006, le temps a passé et son style s'est affiné. L'album Heralding The Fireblade s'ouvre alors sur Heathen Foray, et si le titre a (très) légèrement changé, la chanson elle est resté plus ou moins la même, seule la qualité de l'instrumentation a augmenté ! On obtient donc la version la plus mélodique, quasi symphonique (avec des choeurs de soutien sympathiques), la plus aboutie, et jusqu'ici, finale :


Enfin, un dernier mot sur les reprises. Certains groupes de Folk-Metal font naturellement des reprises d'autres groupes qui, eux, ne sont pas forcément du même genre. Le résultat donne alors une couleur tout à fait surprenante à de vieux classiques (ou moins classiques d'ailleurs). Rasputin de Boney M repris par Turisas en était un exemple, mais le groupe a également repris deux chansons sur son dernier album, dont le très sympa Supernaut de Black Sabbath !


 Mais je pense que la reprise la plus couillue de ses derniers temps, on la doit à Alestorm. Vous souvenez-vous de Lazy town et de sa chanson You are a Pirate ? Une chanson pop pour enfant avec une gamine aux cheveux roses et un capitaine au costume en mousse et au bateau en carton ? 

 Écoutez au moins juste le début pour vous mettre dans l'ambiance d'origine... ça aidera à la comparaison.

Après un sondage sur leur page Facebook demandant aux fans quelles chansons ils aimeraient voir reprises en bonus sur leur nouvel album, nous avons eu droit à CECI :



 EPIC WIN.

La langue en héraut de la culture

La langue joue un rôle important dans le Folk-Metal, peut-être plus que dans n'importe quel genre. Bien sûr, il y a une certaine majorité de groupe chantant en anglais, plus accessible pour un public élargi. Mais beaucoup associent leur langue à la culture qu'il défende en chanson, associant la forme au texte pour s'ancrer dans un "folk". Certains que j'ai déjà cité comme Heidevolk, Metsatöll ou Skyforger utilisent leur langue - peu pratiquées - presque comme une marque de fabrique.

 Skyforger chante Migla, Migla, Rasa, Rasa en letton. Notez l'intro au kokle dont je vous parlais précédemment.

D'autres mélangent anglais et langue natale, comme le groupe Týr, des Îles Féroé (Les puristes vous diront que ce n'est pas du Folk-Metal, mais dans les textes, les mélodies et cette identité culturelle associée à la langue, pour moi, ils ont leur place sur ce blog). Bien qu'ils chantent majoritairement en anglais, ils ont quelques chants en féroïen à leur actif (true viking, so norse, donc, puisque avec l'islandais c'est la langue vivante la plus proche de ce que parlaient les Vikings), et ils sont le seul groupe de métal a posséder cet atout. Pas du Folk ? Jugez vous-même :

Regin Smiður de Týr

L'anglais peut également être une langue tremplin. Korpiklaani ne chantait qu'en anglais sur ses deux premiers albums avant que le finnois ne s'invite progressivement alors que le succès du groupe grandissait, puis la langue de Waltari a  définitivement remplacé la langue de Shakespeare (hors reprise évidemment) :

Un exemple de chanson en finnois de Korpiklaani, Surma, qui aura le mérite de vous offrir une intro fabuleuse même si vous n'appréciez pas le chant !

Il est intéressant de comparer la symbolique d'une langue dans son contexte d'utilisation, également. Prenons le Suédois, par exemple. Le groupe suédois Månegarm chante dans sa langue maternelle parce que... c'est sa langue maternelle.

Månegarm nous joue Hemfärd

Finntroll, en revanche, groupe finnois, continue de perpétuer la tradition de leur premier chanteur (Finlandais de la minorité suédophone), non sans une certaine touche d'ironie - une grande partie des Finlandais finnophones ne prenant pas la langue très au sérieux, ce qui ajoute pour beaucoup d'entre eux au "comique" des textes du groupe. Pour un Finlandais, ça sonne plus con si c'est chanté en Suédois. Mon colloc m'a d'ailleurs bien fait comprendre qu'on ne dit pas Stensvik mais SteeEEeNnSviiiIIIk. (Cela dit, si vous écoutez Månegarm à l'instant où vous lisez ces lignes, vous constaterez que ce n'est pas flagrant. Surtout quand il hurle. Je ne posterai pas de Finntroll, j'aime pas leur chant... Euh... mais ça n'a rien à voir avec la langue hein... pas de méprise... et merde.........)

Bon, sauvons la face et enchaînons ! Nous avons parlé des langues vivantes, mais certains groupes participent à la survie de langue mourantes (ou déjà mortes), là encore dans un ancrage culturel profond où la langue est symbole de racines - et quand on voit la prédominance des influences païennes sur le Folk-Metal, les racines c'est primordial. Eluveitie, par exemple, se targue de chanter en Gaulois (sisi).

Uis Elveti de Eluveitie. Et si la langue ne vous semble pas très claire, je vous propose leur chanson Omnos en acoustique, chant clair et féminin (le groupe a produit tout un album acoustique appelé "Evocation I : The Arcane Dominion", pratiquement intégralement voix clair, pour ceux que le growl rebute) :


Bon, c'est pas tout ça, mais je crois que vous avez déjà assez à écouter pour cette fois !

vendredi 16 mars 2012

Aux armes, qui que vous soyez !

Intro musicale pour ne pas lire en silence...




Latviešu Strēlnieki (Fusiliers Lettons), des Lettons Skyforger. Un groupe Folk des plus intéressants, dans la lignée thématique "histoire balte" des Estoniens Metsatöll. On notera que les deux groupes chantent dans leur langue maternelle et c'est tant mieux ! Ils ont également le bon goût d'utiliser le kokle, un genre de cithare proche du kantele finnois. Agréable surprise quand on voit à quel point le kantele est sous-exploité alors que les groupes Folk-Metal Finlandais, c'est pas ce qui manque ! (Si intéressé, Ensiferum a été pionnier dans le domaine, même s'ils utilisent un kantele électrique pour percer le reste ^^). Skyforger fait partie des "vieux" du genre (1995) et pourtant, dans le même créneau que d'autres comme Metsatöll (1998), il n'a pas vraiment eu les honneurs et la reconnaissance qu'il mérite (une question de label je suppose...)
Le kantele à 38 cordes de ma chère et tendre vous donne une idée, sachant qu'il y en a de toutes les tailles, à partir de 5 cordes seulement.
 Metsatöll, que j'ai utilisé en intro du blog, a peut-être fait des choix un peu plus judicieux en matière de développement. Ses pochettes illustrées par l'artiste estonien Jüri Arrak sont tout simplement sublimes, leur concert avec le Chœur National Estonien est de l'or en barre, un pur moment d'émotion. Il y a un vrai travail d'ambiance autour du groupe qui explique peut-être ce succès plus rapide. D'ailleurs, le clip de Vaid Vaprust (Seule la bravoure) utilise le film d'animation "Suur Tõll" de cet artiste qui donnera le ton visuel du groupe, en même temps qu'une chanson qui colle bien au thème de ce message !


Parler de païens bastonnant à tour de bras, je devrai évoquer Falkenbach, un groupe Allemand qui mêle voix claire et voix heavy, dans un style peu agressif, parfois contemplatif, souvent synthé (dans le bon sens du terme, pas forcément années 80), et les chœurs qui font toujours plaisir. Et la première chanson qui me viendrai à l'esprit dans la thématique baston c'est bien sûr Heathen Foray et ses différentes versions, mais je vais la garder pour un autre billet que j'ai en tête. Pour être plus générique, donner une idée du groupe, ce mélange des chants et cette mélodique qui l'inscrit presque dans le symphonique plus que le Folk, c'est la chanson Vanadis que je choisis !


Enfin, pour l'après-baston - et paradoxalement plus bourrin musicalement - j'aimerai introduire un groupe que j'apprécie énormément, à savoir Moonsorrow. Le nom du groupe est en anglais, mais les textes sont tous en finnois (devinez donc d'où vient le groupe...) Là encore, voix mixtes, une touche de synthé, du folk, de la beauté mêlée de brutalité. La Finlande. Tiré de l'un de leurs meilleurs albums, Kivenkantaja, voici la chanson Unohduksen Lapsi (Child of Oblivion), en attendant d'en entendre plus de ces Finlandais... Et même si vous êtes réfractaires au chant heavy, je vous encourage à faire un effort et écouter la piste en entier, ça vaut vraiment le coup.
 

PS : Pour plus d'extraits de ces groupes, jetez une oreille à Radio Folk, dans le menu !

jeudi 15 mars 2012

Demandez le programme !

Histoire de donner le ton, je pense qu'un message général, avec divers extraits, pourrait s'avérer utile. Avant tout, précision sur le genre dont il va s'agir, à savoir le Folk-Metal. De façon générale, c'est un metal qui mélange les instruments habituels avec des instruments traditionnels, et/ou utilise des mélodies folkloriques, et/ou des thématiques ayant traits à une culture spécifique, souvent ancienne, souvent disparue. Genre malheureusement trop apprécié de ceux qui cherchent à tout prix à s'ancrer dans des communautés ethniques, et n'hésitent pas à passer leur vie sur youtube à débattre de quels peuples peuvent ou non se réclamer de Vikings, c'est également un genre qui se prête à la fête, à la picole, à la baston, à la joie, la bonne humeur, la nostalgie, le... hé, comme n'importe quel genre en fait ! L'intérêt principal réside donc dans l'instrumentation folk, le mélange des genres, la thématique des textes qui s'ancre fréquemment dans l'Histoire ou la mythologie ( ou les mythes historiques mais c'est un autre débat...).


Des inconvénients, il y en a. La redondance de certains groupes avec d'autres - ou avec eux-même - certains concepts qui finissent pas s'user, et surtout, quand on est comme moi généralement habitué à des genres mélodiques et des chants clairs... c'est les voix. Une grande majorité du Folk actuel use et abuse des cris, growl et autres rgrowmogromworgorm. C'est agaçant, et gâche souvent mon plaisir alors que la musique est parfaite (c'est le cas de Finntroll que je ne peux pas écouter...). Toutefois, il y a des groupes qui font passer ça très bien, soit parce que le reste est tellement impeccable que ça n’est plus un obstacle à mes oreilles, soit parce que le chant heavy n'est pas agressif ( sisi, vous verrez Korpiklaani ), soit, et c'est ma technique favorite, en mélangeant chant clair et growl (comprenez : on ne pige rien à ce qu'il chante, mais il a une grosse voix, c'est hardcore, true Viking, so norse).


Enfin, j'essaierai de ne pas tomber dans les travers des sous-genre, sub-catégories et branches diverses qui font toute la joie des revues spécialisées. Par exemple, je ne vais pas toujours me faire suer à distinguer Folk, Pagan, Viking etc. parce que ça ne sert pas à grand chose. De même, n'étant pas un spécialiste, ne comptez pas sur moi pour entamer de bons gros débats sur le death metal, le black, le heavy, le tractopelletranscore-metal et autres. Je me contrefous des genres quand ils ne m'aident pas clairement à m'exprimer à un moment donné d'une discussion. Ici, donc, on n'en à rien à cirer de savoir si c'est du black pagan metal ou du folk-death metal ou que sais-je.


Voilà, maintenant que les règles ont été fixée pour moi-même, je vais donner un petit aperçu de ce que je vais présenter ici. Et commençons par des hymnes festifs, pour la bonne humeur ! Kippis !




Bring us Pints of Beer ! des Finlandais Korpiklaani - littéralement Clan de la Forêt. Illustration parfaite du Folk fait pour picoler entre amis et lever ses choppes pour faire la fête. Évidemment, je reviendrai individuellement sur les groupes présentés dans ce medley.


Rum ! Des Ecossais Alestorm. Le Folk-Metal sur les thèmes des pirates - je devrai donc dire Pirate-Metal, voyez ce que je voulais dire avec les sous-genre - offre par nature de nombreuses occasions de lever son verre et de trinquer sur son coffre fraîchement rempli de trésors pillés et rançonnés. Le groupe ne se prenant absolument pas au sérieux, les chansons à textes débiles faits pour s'amuser dans les pub abondent sur leurs CD.


 


Het bier zal weer vloeien (The beer will flow again), des Hollandais Heidevolk. On l'entend peut-être à l'ambiance, la fête est plus... germanique ^^ 




Rasputin, des Finlandais Turisas. Une reprise qui, je pense, se passe de commentaires !




Luxtos, des Suisses Eluveitie. Pas vraiment un hymne à la fête au niveau du texte qui est plus un "fier d'être ce qu'on est, on est les plus fort, blabla" ( refrain habituel de ce groupe qui se revendique fiers celtes survivant envers et contre tout/s). Mais mélodiquement ça rentre dans la catégorie "On se bouge !", sans compter que ça vous rappellera sans doute un vieux souvenir d'un autre genre musical... ^^ 





Stenka na Stenku, des Russes Arkona. Qui veut une bonne baston ? (sujet de la chanson, grosso modo) Du Folk-Metal venu de Russie, et si le groupe est généralement dans un trip plutôt celte, il est très largement influencé par ses racines slaves, nous offrant de bons moments tels que celui-ci ! Perso, je regrette qu'Arkona ne développe pas plus sa touche slave, qui offre une vraie originalité (que le celte, bon, y a de la concurrence dans le domaine). On notera les chœurs du philharmonique de Moscou, dans le fond, très classe ! En revanche, pour la vidéo j'ai pas mis le clip officiel pour vous épargner au mieux un ricanement, au pire un fou rire.




Et de conclure cette mise en bouche festive par Frei zu sein, des Allemands In Extemo. Un hymne à la liberté dans un genre plus médiéval - la touche du groupe qui malheureusement tend à se perdre... Ici, cependant, le style récent du groupe contient toujours cet élément folk fort, et si on pourrait me reprocher un choix "mainstream", je pense que c’est un bon titre pour entrer dedans quand on ne connaît pas.


Prochain message : Des chansons baston. 

mercredi 14 mars 2012

Intro : Oma Laulu Ei Leia Ma Üles

Hei !

J'ouvre ce petit blog découverte par un message d'intro court et mélodique, comme il se doit. Dans les messages suivants je développerai un peu plus que ça autour des extraits que je vous ferai écouter, histoire de ne pas uniquement lâcher des vidéos avec des présentations arides, et enfiler les chansons comme des perles sur un collier. Toutefois, ceci n'est pas une présentation, ceci est un message de bienvenue ! Et c'est avec une chanson du groupe estonien Metsatöll, superbe et de circonstance, que je vous souhaite de passer un bon moment dans mon Mökki.


Oma Laulu Ei Leia Ma Üles (I Cannot Find My Song)

(V.Ojakäär/ L.Tungal)

Pale fog over the village green,
Misty bed of milkworts.
Everyone has a song of their heart,
Everyone has a different one.

Walking along a cattle-trail, pasqueflower in hand –
I’m calling late songs to come home,
And they come from a pine-grove hill
The last one still swimming in the mist.

My songs are surely known by every
Bluebell-jug hanging in the mist,
Since they all ate here in the pasture.
Now a mischievous one has taken to its heels!

Pale fog over the village green
A withered pasqueflower in my lap.
Everyone here has their own song
And I cannot find mine.