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samedi 24 mars 2012

Runes shall you know...

Je pompe le titre d'une chanson de Falkenbach parce qu'il convient parfaitement à cet article. non, j'ai pas honte.

 

Les runes. Symboles ésotériques, alphabet, lettres nordiques ou idéogrammes remplis de mystères... Dans le domaine du folklore qui entoure le genre de musique dont il est question sur ce blog, les runes sont très largement exploitées dans les design, logos, tracklists etc. Cet article ne va pas répertorier ces usages (ça n'aurait aucun intérêt), ni de faire un court de runique - ce pourquoi je n'aurais pas les compétences, mais simplement mettre une chose au clair si d'aventure vous rencontrez ce genre de design. Répondre au doute qui peut vous assaillir spontanément : Est-ce que ce sont de vraies runes ? Et il y a une réponse très simple à cette question :

Si vous pouvez le lire, ce ne sont probablement pas de vraies runes.

Voyez ce petit tableau que j'ai bricolé pour vous. A gauche, le Vieux Futhark, à droite... un alphabet latin déguisé en runes. Ne vous laissez plus berner ma bonne dame !

(Bon je préviens les puristes, la suite ne contiendra pas le nom des runes car soit vous les connaissez déjà, auquel cas la suite ne vous apprendra rien, soit vous ne les connaissez pas et ça va seulement embrouiller les explications). Les Runes ont beau ressembler, parfois, à certaines lettres de l'alphabet latin, il y a énormément de faux amis, comme dans l'alphabet cyrillique ou grec. Dans les runes, le M n'est pas un M, le C n'est pas C, le X n'est pas un X, ce qui ressemble à un F dont les branches pointent vers le bas n'est pas un F, etc. De même, dans le futhark saxon, certaines runes additionnelles ressemblent à des lettres connues mais ne sont pas leur équivalent. L'exemple de pseudo-runique ci-contre (colonne de droite) utilise par exemple des runes saxonnes pour leur ressemblance en dépit de leur sens véritable (pour le X latin ils utilisent l'équivalent du K saxon, par exemple). Les divers ajouts et variantes des différents futharks permettent aux créatifs d'écrire des pseudo-runiques au look "réalistes" grâce à une palanquée de runes au dessin familier. Mais c'est parfois fait en dépit du bon sens ! Regardez la colonne de droite à nouveau. Le "H" et le "N" latins en l’occurrence. Et bien il s'agit en fait des équivalents runiques d'un D et d'un H ! Quand le H ressemble déjà à un H, pourquoi le bricoler pour le mettre à la place du N ?

Bref... Si vous téléchargez une police runique pour votre ordi et qu'en tapant vous ne comprenez rien à ce que vous écrivez, c'est, en fait, un très bon signe !

Exemples concrets :
Le nom du groupe en runique sur le latin gothique. De vraies runes ou presque.
Si le logo de Moonsorrow utilise du pseudo-runique, la pochette de Kivenkantaja elle est écrite en véritables runes (dans le rouge : Moonsorrow, au pied de la stèle Kivenkantaja)



 
Logo et nom d'album en pseudo-runes. Vous pouvez tout lire sans connaître le Futhark ? C'est donc un faux ! (même si ça reste classe)
Pour le sport :
L'album "Of Ages", titre en vraies runes, d'un groupe dont je vous défie de lire le logo sans tricher avec Google. Je reparlerais de ce groupe plus tard, d’ailleurs.

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