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mardi 24 juillet 2012

Brève norvégienne

Une petite brève pour vous parler d'un groupe de Folk-Metal Norvégien, j'ai nommé Glittertind ! Brève, parce que même si j'apprécie vraiment le groupe, sa discographie ne me permet pas de tartiner des tonnes. non seulement ils ont fait peu de CD, mais ces derniers sont courts - 36 minutes pour Landkjenning, leur dernier. Cette tendance à faire court m'exaspère un peu, (un EP, encore, OK, on peut pas demander des EP de plus d'une heure comme le fait Moonsorrow...), mais un album, bon...

Rolandskvadet, de l'EP Till Dovre Faller. Ironiquement, malgré sa très courte durée, cet EP et le disque que je préfère de Glittertind.

De quel tonneau est-il fait, ce groupe ? Folk, donc, avec un chant majoritairement clair, en norvégien. C'est généralement plus tourné vers le folk festif que le Battle Metal. A noter car assez rare, le groupe a des chansons clairement politique, orientée à gauche (le libéralisme c'est mal, tout ça). Bon, c'est pas à tout bout de chant (haha, elle est mauvaise celle là...) façon Ska-P, hein. Néanmoins, les groupes de Folk Metal évitent généralement les textes politiques à cause du risque d'interprétation erronée et de la réputation que se traîne parfois le genre (entretenue par quelques groupes de Folk Metal néo-nazis, merci à eux.....). Mais comme je ne comprend pas le Norvégien, je n'ai pas l'impression de me voir imposer quoi que ce soit. Un peu comme quand j'écoute les chœurs de l'Armée Rouge : C'est très classe mais ça ne me fait pas prendre ma carte au Parti. Ici je me contente de me faire plaisir avec leurs réinterprétations de poèmes norvégiens et de chansons traditionnelles, de leur esprit festif et de leur bonne humeur !
Longships and Mead, de l'album Landkjenning

Mellom Bakkar og Berg

Bon bah une brève quand même, hein, en "hommage" à la durée de leurs albums.

dimanche 15 juillet 2012

Aujourd'hui on danse en Pologne !

Point de metal aujourd'hui, j'aimerai présenter un groupe de folk polonais dont le credo est : folklore slave. Et il le font bien. Leur nom : Jar.
Skudrinka, de l'album Niesiem Plon.

Alors non, c'est pas le folklore cliché du violon pleureur dont il s'agit ici, on se tourne vers des mélodies traditionnelles sur des instruments folk et médiévaux, pour un résultat sonore entre les acoustiques de Skyforger et In Extremo (certaines mélodies sont d'ailleurs partagées par In Ex et Jar, comme Skudrinka qui ne manquera pas de vous rappeler Werd Ich am Galgen Hochgezogen). Le groupe a jusqu'ici sorti trois albums, n'en déplaise à pas mal de discographie qui traînent par-ci par là, à savoir Niesiem Plon, Mała Nocka et Jarowoj.
Ai Vis Lo Lop, de l'album Mała Nocka
Un côté festif irrésistible se dégage de leur musique. L'accent est vraiment mis sur le côté dansant du folklore slave, contrairement à Arkona qui dans ses moments plus acoustiques a plutôt tendance à souligner le côté sombre et mélancolique. Jar use et abuse de la guimbarde, ce qui chez moi annihile toujours tout potentiel lugubre. La luth très présente renforce cette impression d'écouter un sympathique festival de danse médiévale... moderne. Car oui, tout comme In Extremo, les airs médiévaux, même acoustiques, restent joués de façon moderne, les rythmes sont notamment plus soutenus et les instrumentations plus chargées. En ce sens, les amateurs de la sobriété instrumentale des acoustiques de Skyforger pourraient être déçus.

Z Wojny, de l'album Jarowoj.
Au niveau du chant, on ne réinvente pas l'eau chaude, et c'est pas plus mal ! Les chanteurs restent sobres et les voix sont naturellement claires, avis à ceux qui aiment les instrumentales d'In Extremo mais sont rebutés par sa voix rauque. Quant à la langue... ils chantent en Polonais !

Kalina
Roh allez, une dernière pour la route, ça prendra pas longtemps vu que la piste est courte, comme la plupart dans l'ensemble (il faut bien avouer que certaines danses finissent trop vite à mon goût, mais que voulez-vous ma petite dame, on peut pas tout avoir, et les compositions originales de l'époque n'étaient pas forcément des symphonies non plus...), et qui confirme que Niesiem Plon reste mon album préféré :

Totus Floreo

Bon, je crois que si vous êtes intéressés vous saurez retrouver votre chemin...

jeudi 21 juin 2012

lundi 21 mai 2012

Déjà-entendu...


Hei ! Petite brève pour vous faire partager une petite découverte récente. Alors que j’écoutais récemment la bande originale de l'anime Fate Stay Night, une piste a particulièrement attiré mon attention :


 

Gunyuu Shissou, de l'OST Fate Stay Night, par Kenji Kawai.

Quelle ne fut pas ma surprise en entendant ce thème ! Pourquoi ? Parce que j'ai tout de suite commencé à siffloter :


Turisas, One More. Maintenant sautez à 4:10 et dites-moi ce que vous en pensez.

Coïncidence ? Je ne crois pas. ^^

mardi 1 mai 2012

Aujourd'hui, on danse en Hongrie !

La nuit dernière c'était Walpurgis - Vappu disent-ils ici - et bien que j'eusse dû poster un message pour l'occasion, j'ai préféré la convivialité et fêté ça tranquille. Néanmoins, un petit message s'impose quand même, nous sommes entrés dans le mois de Mai, et le renouveau du printemps est enfin arrivé ! (D'ailleurs en Finlande le soleil joue le jeu, je l'en remercie !). J'ai donc décidé de consacrer à du Folk Metal joyeux et festif! J'ai nommé Dalriada !

 
Hajdútánc 

Venus de Hongrie, chantant en hongrois, Dalriada (autrefois Echo of Dalriada) fait dans le très bon Folk Metal, riche et festif, comme je le disais. On n'est pas dans le Battle Metal à la Turisas, mais plutôt dans le Youplageis à la Korpiklaani. Chants variés et mixtes, on a droit à du masculin, du féminin, du clair et du heavy. Que demande le peuple ? De plus, du growl féminin, c'est assez rare pour être souligné !
 
Hozd el, Isten 
Mais surtout, c'est la richesse instrumentale qui m'a frappée, en plus de cette fraîcheur et de la langue hongroise ( finno-ougrienne elle aussi, je baigne en plein dedans en ce moment...). Écoutez ce morceau. Violon, accordéon, l'attirail metal, OK, jusque là tout va bien... Et puis soudain, WTF : C'est quoi ce synthé, d'où il sort...et CET HARMONICA ?? Bref, surprenant, en bien ! C'est très mélodique et dansant, ça me met la pêche, et j'aime ça. Voilà, sur ce je vous laisse en bonne compagnie ! Bon Walpurgis en retard, prochain rendez-vous festif : Solstice d'été dans moins de deux mois !
Búcsúzó

samedi 21 avril 2012

Battle Metal ! L'évolution de Turisas

Mathias Nygård, leader et co-fondateur du groupe Turisas, faisait remarquer en interview que les gens se focalisaient trop sur le côté Folk du groupe alors que leur idée était d'emprunter tous les éléments qui leur plairaient pour créer simplement ce qu'il appelle "de la bonne musique" (et je tend à être bien d'accord avec lui). Et effectivement, leur musique n'a cessé d'évoluer au cours de leurs (seulement) trois albums, ce qui a été bénéfique pour le côté évolutif et symphonique, et peut-être un peu moins pour le côté Folk, bien que toujours présent. Mais voyons cela ensemble !


The Land of Hope and Glory, du premier album : Battle Metal. Le titre est plus un genre de "blague" selon le groupe, ou plus exactement un cliché qui donne son nom à l'album (et une bien bonne chanson), mais assez ironiquement il a été depuis bien souvent utilisé pour décrire "ce genre" de métal, mêlant folk, symphonique, black, heavy, bref, un gros fourre-tout aux intonations vikings/pagan/médiéval/grosses brutasses. Et comme j'aime pas les bla/bla/bla, "Battle Metal" comme genre fourre-tout me convient bien. Crimfall rentre dedans comme un gant, Ensiferum également (cf. le message précédent qui je crois parle pour moi). Mais revenons à la chanson que vous écoutez à l'instant. Vous sentez ce sentiment de WTF? qui s'éveille en vous quand vous passez de l'électro au chœurs masculins, des flûtes au synthé de 02:10 ? Et bien c'est ça le Turisas de Battle Metal : Electro, Folk, voix mixtes, inclassable. Pourtant les instruments richement folk et le chants ancrent définitivement l'album dans le genre phare de ce blog (ne me dites-pas que vous ne fredonnez pas le Laïlaïlaï dès à présent). 

 Among Ancestors.

Leur premier album est excessivement varié, un vrai bonheur. On sent déjà un grand désir d'envolées lyriques et symphoniques mais l'absence de moyens qui oblige au synthé. Néanmoins c'est bien fait et la richesse instrumentale (une quinzaine d'instruments différents) compense largement cette faiblesse qui n'en est pas vraiment une. Les chœurs sont déjà un gros point fort.

Vient The Varangian Way, un concept album qui s'ouvre sur cette tuerie To Holmgard and Beyond. Les ambitions symphoniques s'affirment clairement et Nygård laisse ses orchestrations s'exprimer. Encore du synthé mais une qualité générale bien supérieure. Il y a plus de maîtrise et, comme je le disais, d'ambitions, et ça se sent. Dans le chant, on note que le chant clair se fait plus présent, même si le heavy se taille encore sa part du lion.


Le Folk est déjà moins présent, ou moins ostentatoire. Mais il passe encore par les pistes les plus marquantes et assoie l'impression de l'auditeur que Turisas est bel et bien un groupe de Folk-Metal. L'accordéon live, tout ça, ça aide bien ! (Ici A Portage to the Unknown). Ecoutez le mélange des voix clair/heavy/chœurs, c'est parfaitement maîtrisé, évitant toute lassitude. Cette grosse diversité vocale va un peu s'estomper dans l'album suivant, le chant clair étant clairement majoritaire et les chœurs encore plus massifs. Je devrais encore poster Miklagard Overture  pour son orchestration et sa chorale finale, mais le message est déjà assez long, alors le lien suffira ! (en revanche, si vous tenez à votre santé mentale je déconseille de lire les commentaires. En fait, tout commentaire sur une vidéo de Folk/Pagan/Viking metal. Croyez-moi, c’est mieux pour vous.)


Stand up and Fight ! Troisième album est énorme surprise (ou pas). Cette fois on passe au full orchestre symphonique et aux choeurs massifs, le chant heavy se réduit au strict minimum, et les instruments Folk s'estompent encore plus (à part Hunting Pirates que vous pouvez écouter dans Radio Folk, les chansons franchement Folk ont disparu). On s'oriente définitivement vers un metal symphonique teinté de Folk, et non plus l'inverse. Le son électro fait de petites apparitions syndicales, mais on l'entend à peine. Ceci est la piste d'ouverture de l'album, The March of the Varagian Gard. Sans être réellement un concept album comme son prédécesseur (sans l'être stricto sensu ), il reprend l'histoire là où s'achevait The Varagian Way. On appréciera que cette chanson d'ouverture y fasse d'ailleurs musicalement référence (y avez-vous fait attention ?), comme s'il s'agissait d'un thème de Bande Originale. Ce sentiment de BO habite d'ailleurs l'auditeur durant l'écoute de l'album entier, tant certaines pistes bénéficient d'orchestrations de toute beauté, comme Venetoi ! Prasinoi ! :


Mais c'est surtout quand le groupe se lance dans des pistes dramatiques et imposantes comme The Bosphorus Freezes Over que l'on se rend compte à quel point les Finlandais ont évolué.


Maîtrise et ampleur dramatique remplacent la fureur et la fougue des débuts. Et comme l'annonçait Nygård, le groupe évolue et s'oriente de plus en plus vers "autre chose que simplement du Folk-Metal". (Et j'apprécie ce chœur en finnois, vu la rareté de leur utilisation de leur langue maternelle !). Les esprits grincheux qui préfèrent une certaine régularité et rechignent à toute évolution n'apprécieront pas, mais le bon Folk, c'est pas ce qui manque, alors laissons donc  Turisas explorer son Battle Metal (le groupe lui-même se refuse à considérer ça comme un genre, mais je m'en fous, je ne suis pas le groupe lui-même). Ça nous évitera d'avoir à rouspéter parce qu'ils "font toujours la même choses, ces fainéants" !

dimanche 15 avril 2012

A l'écoute : The Longuest Journey (Heathen Throne Part II)


J'ai remarqué la faible représentation d'Ensiferum jusqu'ici, ce qui est assez étrange pour un blog tel que celui-ci... Voici donc un article/chanson, pour une piste de 13 minutes épiques mêlant chant clair et heavy, orchestrations lyriques, chœurs et bourrinage : The Longuest Journey, du dernier album From Afar. Folk (flûtes et kantele et autres joyeusetés sont au rendez-vous), puissant, très beau, du bon Ensiferum comme je l'aime. Je ne la choisis pas par hasard : L'album tourne pas mal en ce moment ^^

vendredi 30 mars 2012

A la recherche des sons d'autrefois...

Sequentia, Leikr elds ok ísa (Song of Fire and Ice... ça rappelle quelque chose à quelqu'un ?)

Certains groupes ou ensembles ont cherché à retrouvé des mélodies et des sons d'autrefois, en reconstruisant des chants à partir de textes anciens, ou des langues (Eluveitie avec le Gaulois), ou les deux. Bien qu'il s'agisse souvent de pure spéculation, il y a quand même de gros efforts faits par certains pour étudier les sources au plus près et rester dans une fidélité du matériel d'origine. Dans ce domaine j'ai un grand respect pour Sequentia, un ensemble de musique médiévale qui ne se contente pas de jouer (très bien d'ailleurs) de bons vieux classiques médiévaux ou renaissance, mais s'aventurent également dans la reconstruction des musiques anciennes européennes. Leur album Edda, Myths from Medieval Iceland est tout simplement superbe ! Utilisant les chants en vieil islandais de l'Edda poétique (pas celui de Snorri), l'ensemble a composé des mélodies avec des instruments natifs pour recréer ce qu'a pu être le chant scaldique médiéval. Le résultat est juste divin.

Hlioos Bio Ek Allar (The Prophecy Of The Seeress)(la piste est plus longue mais est en plusieurs partie, ici la piste a été édité pour ne conserver que la première partie qui donne déjà une très bonne idée. Si vous êtes curieux, vous avez déjà tout ce qu'il vous faut pour partir en quête. Et le CD est trouvable à pas cher, je le recommande vivement)

D'autres artistes utilisent les instruments traditionnels de leur pays/région pour retrouver non pas un certain son authentique - comme pour Sequentia - mais plutôt un esprit, une philosophie musicale. C'est le cas des Norvégiens de Wardruna.

Wardruna, Ár var alda. Je choisis cette piste car elle fait une parfaite transition avec Sequentia.

Le projet de Wardruna est une trilogie d'album concepts, sur le thèmes des 24 runes du futhark classique (huit runes par album, sans respecter toutefois les trois familles habituelles). Enregistrés avec des instruments fabriqués par le groupe, dans des milieux naturels correspondant aux runes évoquées, chaque piste est un hommage à l'esprit scandinave et au passé scaldique. Le projet fut initié par un membre d'un groupe de métal qui voulait approfondir sa pratique (déjà quotidienne) des runes et explorer les possibilités des instruments traditionnels scandinaves (mais pas que !), le tout enrobé d'une certaine philosophie pour ne pas dire spiritualité (pas chrétienne, cela dit).

Algir - Tognatale 

Inutile de préciser que j’attends le second album avec une grande impatience. En cliquant ici vous pourrez écouter le medley du site officiel, long et très représentatif, un régal !

Je tiens à saluer également l'initiative du "groupe" de Folk-Metal Tengger Cavalry dont je parlais précédemment pour son album The Mantra, un CD complètement Folk qui met superbement en valeur les instruments ethniques du groupe. Petit aperçu avec ce voyage exotique dans le désert de Gobi...

Ancient Gobi Road

Enfin, et si vous avez aimé la piste Rising des Yoshida Brothers et le shamisen qui rock, peut-être serait-il plus honnête de ma part de faire écouter ce qu'ils jouent quand même plus souvent, c'est à dire de la musique plus traditionnelle. Mise au goût du jour, certes, mais on est loin des guitares électriques ! Sur ce je vous laisse, cette piste fait une excellente conclusion...


mercredi 28 mars 2012

Pendant ce temps, en Asie...

L'Europe domine largement la scène Folk-Metal, mais elle n'en est pas l'unique garante. Alors oui, y a les US bien sûr, mais qui restent dans un Folk européen malgré tout - sans surprise -  le Folk indien n'étant pas encore super représenté dans le metal (même si y a des tentatives un peu... étranges... j'y reviendrai). Deux grands pôles ethniques se partagent le gros du Folk-Metal non-européen : Moyen-Orient et Asie. De façon tout à fait personnelle j'ai pas encore trouvé de groupe moyen-oriental qui m'ait convaincu, souvent à cause du chant (souvent très heavy, très porté sur le growl...ce qui chez moi est vraiment fifty-fifty). En revanche, il y a quelques groupes asiatiques qui m'ont énormément plu, et hors Europe c'est vraiment l'Asie que je surveille pour les groupes potentiellement plaisants. Après, il faut ajouter que c'est une question de goût également concernant les instruments Folk, et dans ce domaine les instruments asiatiques ont un gros potentiel séduction chez moi.

 Tengger Cavalry, Galloping Steeds

Tengger Cavalry est un "one-man"-groupe chinois fortement - très fortement influencé par la culture, les chants et les traditions mongoles. Mon groupe non-européen favori dans le domaine du Folk-Metal. Déjà, le chant mongol, unique en son genre dans le metal, l'instrumentation est un régal, les artworks sont superbes, bref, originalité et bon goût, que demande le peuple ? Écoutez-moi ces tambours sur Hero, cette piste est grandiose :


A noter que Tengger Cavalry a sorti un album Folk complètement acoustique, Mantra, en même temps que son dernier album Sunesu Cavalry, un délice musical si vous appréciez l'aspect Folk des extraits précédents !

Un groupe que j'apprécie déjà alors qu'il n'a sorti qu'un seul EP ( mais s'apprête à sortir son premier album cette année, et les extraits sont très, très prometteurs), c'est Shangren. D'influence chinoise de par son créateur mais au groupe assez hétéroclite, c'est un Folk un poil plus agressif quand même, mais très mélodique ! En attendant d'avoir un album complet et travaillé à chroniquer plus tard cette année, je vous présente un extrait de leur démo/EP Warriors of Devastation (ouais, le titre ronflant qui va bien, mais bon, c'est du metal après tout, hein...) A suivre de près à mon avis...

The Battle of Water and Fire

Un troisième groupe que j’aimerai présenté nécessite, pour les gens qui n'écoutent habituellement pas de metal, une petite précision sur... le genre... Oui, j'aime pas les genres, mais comme la suite pourra paraître Hors-Sujet je préfère expliquer de suite. Je vais parler d'un groupe qui s'appelle Fu Xi, et qui fait du Doom Metal (on ne rie pas, s'il vous plaît). Pour être franc, quand j'ai entendu la première fois parler de "doom" metal, je m'attendais à un truc bourrin, ou horrifique, monstrueux, parce que "doom" ça m'évoquait plus l'avènement des Grands Anciens et la fin de l'humanité que... ce que c'est vraiment. En fait, je crois que je m'attendais vraiment à ça :

The Vision Bleak, Kutulu, un total Hors-Sujet pour le coup, mais un groupe énorme qui gagne à être connu. Et une chanson qui correspond parfaitement à ce que le mot "doom" m'évoquait. Fallait pas lire HPL, apparemment...

Or non, pas du tout. Le Doom Metal, c'est un metal calme, contemplatif, d'aucuns diront dépressif, d'autre trouveront le genre plus beau et artistique que le metal bourrin. C'est selon ! Fu Xi, revenons à nos moutons (et je ne dis pas ça parce qu'ils sont Chinois ARF, merde, j'ai fais cette blague. Roh ça va, j'ai fais celle sur le suédois, si je compense pas on va m'accuser de choses ^^) c'est donc du Doom, et c'est donc bel et bien du metal, même si ça ne saute pas aux oreilles quand on ne connaît pas le genre :

The Dance, ma chanson favorite du groupe, très belle, toute en atmosphère...

Bloody New Moon, une autre très belle piste de leur album In the Quiet Road. Celle-ci est vraiment très calme. Attention, si vous avez dès à présent une vague envie d'aller aux toilettes, je vous conseille de zapper les 40 premières secondes... je dis ça, je dis rien.


SUPPLÉMENT GRATUIT :

Et en bonus, car ce n'est pas du metal mais du Folk quand même, et si vous appréciez les instruments asiatiques dans des genres modernes, je dois dire que Rising des Yoshida Brothers me fait particulièrement tripper. Les deux joueurs de shamisen, rendus célèbres au grand public pour leur apport musical à la pub pour une console de Jeu vidéo toute blanche que ne citerai pas, nous prouvent qu'ils peuvent également intégrer des instruments électriques et rock la baraque avec un dynamisme et une énergie communicatifs ! Du Japon, naturellement :

lundi 26 mars 2012

Quand le Folk Punk !

Si vous êtes intéressé par le Folk-Metal - ou si vous l'aimez déjà - c'est que vous aimez les instruments Folk et leurs mélodies, sinon vous écouteriez d'autres genres de metal ou autre chose tout court. Il se peut aussi que vous aimiez le Folk, et un peu (beaucoup) moins le metal. Et comme je ne suis pas sectaire, je vais commencer à élargir au gré de mes inspirations les groupes Folk suggérés. Commençons par un groupe connu  - han, l'ombre du mainstream ! - et qui (punk)rock bien, j'ai nommé les Dropkick Murphys !

 Going Out in Style !

Groupe punk irlandais (sans déconner), les Dropkick Murphys ont depuis longtemps mélangé le folk irlandais à leur punk-rock (comme beaucoup de groupe rock ou punk ou metal irlandais) Et ça marche du tonnerre de dieu ! Beaucoup de gens généralement peu versés dans le punk (moi inclus... parce que que bon, à part le punk allemand) les ont découvert grâce à la BO de The Departed avec ce titre court et percutant : I'm Shipping Up to Boston !


Rythme entraînant, flûte, cornemuse, accordéon, on en a pour son argent et ça met vraiment de bonne humeur. Je recommande particulièrement les albums Going out in Style et Warrior's Code. Et je dois avouer que j'apprécie de les voir reprendre de vieux classiques (Pas de raisons de laisser ça seulement aux Dubliners !) Dans le genre The Rocky road to Dublin est une de mes favorite :


Cela dit, et pour ne pas donner seulement l'image d'un groupe qui chante uniquement pour faire la fête (même s'ils sont très forts dans les textes débiles), l'une de mes chansons préférées du groupe reste, étonnamment, une ballade. Une superbe chanson, qui en s'attachant à une personne en particulier rend le message du pourtant classique et moult fois entendu "la guerre ça sert à rien" particulièrement poignant. La preuve que les Dropkick ne sont pas que de piliers de pub !


Et à l'avenir il y aura plus d'articles centrés sur un groupe en particulier, maintenant que les échantillons généraux ont été à peu près étalés sur la table.

Fifty Fifty : Quand il ne manque pas grande chose...

Certains groupes ont presque tout pour me plaire - ou un bon paquet d'argument à tout le moins - mais ne parviennent pas à remporter ma franche adhésion. Parfois, je les aime bien quand même, parfois, je ne peux pas les écouter, et c'est bien dommage. Je vais expédier cette catégorie en une seule vidéo, comme ça ce sera fait. Dans le genre "groupe que j'aurais pu aimer, mais...", la palme revient à Finntroll, que j'ai déjà évoqué.

Je ne saurais dire pourquoi, mais le chant ne passe pas ( alors que bon, dans le genre, j'apprécie plus bourrin ). Très dommage car mélodiquement, j'adore, et s'ils sortaient un album instrumental je me ruerai dessus. Mais là, je sais pas, j'accroche pas à la partie vocale... Cela dit, c'était pareil avec Eluveitie, au début, et mon opinion a évolué, donc qui sait, un jour peut-être ? (cette piste va encore, d'où mon choix, son nom est Nattfödd, de l'album éponyme. On sait jamais, c'est pas parce que j'adhère pas que ça ne peut pas intéresser l'un(e) d'entre vous).

Un syndrome similaire frappe le groupe Ragnarok (UK... oui parce que forcément, un nom aussi original, fallait pas s'attendre à ce que y en ait qu'un. Et celui-ci est mort depuis 10 ans, mais bon...)

 Ragnarok UK, Wodnesuno de leur second album, Domgeorn.

J'adore leur musique, ambiance celtique et tout, et leurs parties instrumentales sont géniales, mais... le chant iaiaiaiaiaiaiaiaiaia, désolé, mais j'arrive pas à le prendre au sérieux. Non pas que ça m'agresse au point de ne pas pouvoir écouter, mais en fait, ça me fait plutôt marrer. J'ai l'impression de voir le chanteur hystérique avec la gueule peinte en noir et blanc (oui, ils étaient de cette trempe là... c'était avant le nouveau millénaire, après tout), bondir dans la scène dépeinte et sautiller genre "Hey, les gars, je suis un païen redoutable et je brûle des chrétiens à tour de bras, regardez-moi ! Ouh, je suis si terrifiant !" et là, bah je sourie. Cela dit, leurs artwork sont sublimes, les booklets complètement illustrés, tracklists en runique et tout, ça vaut le coup. Bon, ils n'ont sorti que deux albums et un best-of (la pochette au logo illisible dans l'article précédent, c'était eux), et je ne possède que le second album... Pas sûr de chercher à acquérir le premier album dans l'immédiat, mais celui que j'ai, je l'aime bien malgré tout. Sympa, mais pas la crème du genre.

Le même commentaire pourrait s'appliquer à Cruachan, même si eux ont une carrière bien plus prolifique. 

 Cruachan, Brian Boru de l'album Tuatha Na Gael. Une belle piste instrumentale.

Dans le même créneau - folk-metal celtique - Cruachan développe un son vraiment sympa, une ambiance bien particulière qui m'accroche bien. On ne peut pas en dire autant du chanteur.


Et là, j'avoue, ça me fais chier. La musique est géniale, la chanteuse colle à merveille à cette ambiance celtique et tout et... patatra, le chanteur débarque. Quand ça marche avec Eluveitie parce que les guitares et la basse apportent déjà un son lourd, et que la voix est grave, ici la voix est trop aiguë pour moi, moins hystérique que Ragnarok, certes, mais l'idée reste la même. Pour moi, le groupe n'est pas passé loin, mais le growl aiguë, pas ma tasse de thé. Au passage, cette vidéo vous permet d'admirer la pochette de l'album Pagan (chanson éponyme), illustrée par John Howe, que les artistes et fans du Seigneur des Anneaux connaissent bien ! Je la remet pour ceux qui s'intéresseraient surtout à la pochette ^^


Enfin, ma plus incompréhensible déception, ou devrais-je dire perplexité. Otyg: Le groupe est bon, la musique est très belle, le chant est clair et la chanteuse a une voix très agréable - ce que j'apprécie - et le folk est bien présent. Alors pourquoi ne suis-je pas complètement convaincu ? Impossible à dire. Cela dit, je vous encourage à jeter les deux oreilles, car objectivement, c'est très chouette. Bon, il faut n'avoir rien contre le Suédois ^^ (Et merde, j'ai refais une blague là-dessus, faut vraiment que je fasse gaffe...) Toutefois, il est bon de préciser que l'un des membres du groupe est à l'origine d'un autre projet dont je suis très fan, Vintersorg. Pas vraiment Folk dans l'instrumentation, mais très clairement dans les mélodies et les thèmes ! J'en reparlerais ici une autre fois. Mais avant de se quitter, Otyg !

 
Skymningsdans

 
 Lovjerskan

samedi 24 mars 2012

Runes shall you know...

Je pompe le titre d'une chanson de Falkenbach parce qu'il convient parfaitement à cet article. non, j'ai pas honte.

 

Les runes. Symboles ésotériques, alphabet, lettres nordiques ou idéogrammes remplis de mystères... Dans le domaine du folklore qui entoure le genre de musique dont il est question sur ce blog, les runes sont très largement exploitées dans les design, logos, tracklists etc. Cet article ne va pas répertorier ces usages (ça n'aurait aucun intérêt), ni de faire un court de runique - ce pourquoi je n'aurais pas les compétences, mais simplement mettre une chose au clair si d'aventure vous rencontrez ce genre de design. Répondre au doute qui peut vous assaillir spontanément : Est-ce que ce sont de vraies runes ? Et il y a une réponse très simple à cette question :

Si vous pouvez le lire, ce ne sont probablement pas de vraies runes.

Voyez ce petit tableau que j'ai bricolé pour vous. A gauche, le Vieux Futhark, à droite... un alphabet latin déguisé en runes. Ne vous laissez plus berner ma bonne dame !

(Bon je préviens les puristes, la suite ne contiendra pas le nom des runes car soit vous les connaissez déjà, auquel cas la suite ne vous apprendra rien, soit vous ne les connaissez pas et ça va seulement embrouiller les explications). Les Runes ont beau ressembler, parfois, à certaines lettres de l'alphabet latin, il y a énormément de faux amis, comme dans l'alphabet cyrillique ou grec. Dans les runes, le M n'est pas un M, le C n'est pas C, le X n'est pas un X, ce qui ressemble à un F dont les branches pointent vers le bas n'est pas un F, etc. De même, dans le futhark saxon, certaines runes additionnelles ressemblent à des lettres connues mais ne sont pas leur équivalent. L'exemple de pseudo-runique ci-contre (colonne de droite) utilise par exemple des runes saxonnes pour leur ressemblance en dépit de leur sens véritable (pour le X latin ils utilisent l'équivalent du K saxon, par exemple). Les divers ajouts et variantes des différents futharks permettent aux créatifs d'écrire des pseudo-runiques au look "réalistes" grâce à une palanquée de runes au dessin familier. Mais c'est parfois fait en dépit du bon sens ! Regardez la colonne de droite à nouveau. Le "H" et le "N" latins en l’occurrence. Et bien il s'agit en fait des équivalents runiques d'un D et d'un H ! Quand le H ressemble déjà à un H, pourquoi le bricoler pour le mettre à la place du N ?

Bref... Si vous téléchargez une police runique pour votre ordi et qu'en tapant vous ne comprenez rien à ce que vous écrivez, c'est, en fait, un très bon signe !

Exemples concrets :
Le nom du groupe en runique sur le latin gothique. De vraies runes ou presque.
Si le logo de Moonsorrow utilise du pseudo-runique, la pochette de Kivenkantaja elle est écrite en véritables runes (dans le rouge : Moonsorrow, au pied de la stèle Kivenkantaja)



 
Logo et nom d'album en pseudo-runes. Vous pouvez tout lire sans connaître le Futhark ? C'est donc un faux ! (même si ça reste classe)
Pour le sport :
L'album "Of Ages", titre en vraies runes, d'un groupe dont je vous défie de lire le logo sans tricher avec Google. Je reparlerais de ce groupe plus tard, d’ailleurs.

Un peu d'humour, c'est le week-end !



Oui, il y a un message dans ces paroles, saurez-vous le retrouver ? (TYR, The Lay of Thrym, du dernier album éponyme)

vendredi 23 mars 2012

Mets-la en sourdine : Instrumentales et acoustiques

 
Écoutez-moi ça les amis. (Metsatöll, Ema Hääl Kutsub/Mother's Voice is Calling, intro de l'abum Äio)

Beaucoup de groupes de Folk Metal aiment composer des pistes instrumentales, voire acoustiques. Certains sortent même des albums entiers en acoustique a posteriori (Eluveitie), quand d'autres ont commencé par ça (In Extremo). Ces pistes ont le grand avantage de laisser s'exprimer pleinement les instruments folk et dans certains cas de rendre le groupe plus accessible à ceux qui n'aiment pas le bourrin. Commençons par quelques instrumentales

Alvermans Wraak, de Heidevolk. Une instrumentale des plus sympathiques, qui donne envie de lever son bock ! A ce jour toujours ma piste favorite du groupe, même si j'adore leurs chanteurs.

Running With Wolves, de Korpiklaani, qui fait d'excellentes instrumentales, il faut bien l'avouer !

Passons à Eluveitie pour quelques acoustiques. Anagantios enchaîne :

Ahaa ! Surpris après vos écoutes précédentes du groupe suisse ? OK, je comprends. Ajoutons du chant dans une chanson tiré de l'album acoustique du groupe (amateurs de Tri Yann, là encore la mélodie devrait vous rappeler quelque chose)

Et là on est de nouveau en plein Eluveitie, le chant et tout, tout pareil. Et pourtant, la touche acoustique adoucie les angles et permettra aux auditeurs sensibles d'entrer sans grande réticence dans le groupe. (The Arcane Dominion, album éponyme)


Prusu Meita Kara Jaj (Prussian Maid rides to War), de Skyforger, tiré de leur album 100% folk, sans metal. J'ose à peine dire "acoustique" car peu de piste sonnent comme du rock acoustique, c'est simplement du folk. Facile à trouver en Vinyle, obtenir une copie CD a été plus rude (presque impossible aujourd'hui). Et il vaut vraiment le coup ! Il est juste très difficile d'en sélectionner une seule piste, tant il est à écouter comme un ensemble (Youtube peut vous y aider). L'album s'appelle Zobena Dziesma (Sword Song), et je le recommande vivement aux amateurs de musique folk. Mais parce que j'aime le kokle :


Kur Tu Jasi Balelini? (Where you'll ride, brother ?)

Et comment ne pas mettre au moins une piste de In Extremo ? Maîtres du Folk-médiéval, les Allemands ont en fait commencé en jouant de la musique médiévale avant d'y ajouter du bon gros rock - qui est devenu de plus en plus pop par ailleurs, mais bon, comme tout le monde ils évoluent. Leur discographie mêle donc chansons d'époques revisitées et compositions personnelles, avec des textes sublimes et travaillés. De façon assez paradoxale, ils ont sorti une version acoustique de leur album Sängerkrieg, pourtant celui-ci ne sonne pas beaucoup plus médiéval que leurs anciens morceaux sans guitares électriques... Ainsi, si on cherche une version "In Extremo médiéval à l'ancienne" avec cet version acoustique, on est très rapidement déçu.

Herr Mannelig, version acoustique d'un classique du groupe, où vous pouvez voir de quoi ils ont l'air en costume de scène ^^


Avec cette vidéo comprenant 2 chanson de l'album acoustique Die Goldene, vous pouvez écouter Pavane et Schaf öda nix Schaf et avoir une bonne idée de comment sonne l'album en question. C'est de la bonne, je vous le recommande ! A titre de comparaison, voilà comment sonne leur interprétation metal de Pavane, ce vieux classique médiéval :


 Folk'n'Roll !

mercredi 21 mars 2012

Finnish it ! : La Finlande a l'honneur

Qu'on ne se méprenne pas, je ne prêche pas pour ma paroisse juste parce que j'habite ici désormais (notez la métaphore chrétienne, hihi, fake viking, so pas norse), mais bien parce que la Finlande a produit une quantité phénoménale de groupes de métal, dont beaucoup de Folk. Là encore je ne vais même pas tenter d'être exhaustif, je vais simplement évoquer des groupes finlandais que, moi, j'apprécie et que j'écoute régulièrement.

Je passerai Korpiklaani et Turisas qu'on a déjà pas mal entendu pour laisser de la place à quelques autres. A commencer par l'un des plus connu - que j'ai cité précédemment pour leur utilisation du kantele - à savoir Ensiferum. Premier extrait : Victory Song, de l'album éponyme.

Je dois dire que je n'ai pas été convaincu tout de suite par Ensiferum, le chant à l'époque ne passait pas encore. Aujourd'hui, je suis très fan, et il est difficile pour moi de choisir vraiment une chanson ou deux. Celle-ci est une des plus connues, accessible, elle est très mélodique, et fais donc je pense une bonne intro. Le groupe chante beaucoup sur l'histoire et le folklore finnois, leurs pochettes représentant Väinämöinen, poète et figure magistrale de l'épopée Kalevala (épopée dans laquelle nombre de groupes finlandais puisent leur inspiration, sans surprise, ce qui a le mérite de changer du traditionnel Edda de nos amis True Vikings), armé d'un bouclier marqué du drapeau finlandais. Väino, l'Ancien, a d'ailleurs sa propre chanson sur le premier album d'Ensiferum :


J'aimerai citer également Crimfall, qui n'a réalisé que deux albums jusqu'ici mais dont la qualité semble s'orienter vers "bon voire très bon". A mi-chemin entre le power metal et le folk, voix mixte avec du RRIIIIAAAAAAGGG et une chanteuse à l'organe superbe (pas d'interprétation non-musicale, s'il vous plaît), le groupe m'a rapidement intéressé et je vais suivre sa carrière avec le plus grand intérêt.

La chanson Shackles of the Moirai offre un bel exemple de la diversité du groupe, tant au niveau des instruments que des mélodies et surtout du chant !


Frost upon their graves, que j'aime beaucoup. De manière générale, j'ai préféré le second album pour sa qualité de production supérieure. Il m'a également moins donné l'impression de vouloir marcher en partie sur les plate bandes de groupes tels que Nightwish. Avec The Writ of Sword, Crimfall a vraiment trouvé une identité propre qui m'accroche.

Je me dois également de remercier Moonsorrow, qui a trouvé  la poignée ouvrant mon oreille aux chants plus lourds et agressifs. Si je n'adhère pas à toute leur discographie, certains albums n'étant pas assez équilibrés entre beauté mélodique et agressivité, ils ont tout de même sorti quelques pépites ! (Leur dernier album est un album concept sur un thème... post-apocalyptique. Me connaissant, imaginez comme je me suis senti ^^) Comme j'en ai déjà parlé, je ne vais pas en remettre des couches (d'autant que Moonsorrow aime les longues pistes.. voire les très longues pistes de 30 minutes), mais je vais mettre celle qui m'a attrapé dans le groupe, et par corollaire, dans un chant moins... mélodique. A posteriori, c'est encore soft. En fait, ça vous semblera sans doute moins brutal que le chanteur masculin de Crimfall. Voici donc Jumalten Kaupunki (La Cité des Dieux) :


lundi 19 mars 2012

Déjà-entendu : Reversions et reprises

J'évoquais Falkenbach et sa chanson Heathen Foray aux multiples versions. Il arrive qu'un groupe ait une chanson fétiche, un étendard, ou un favoris dont il n'est jamais pleinement satisfait. On obtient donc, au fil de la discographie, 3, 4 ou 5 versions de la même chanson. L'utilité est parfois discutable, mais quand la chanson est bonne, pourquoi se priver d'en entendre différentes interprétations ?

Hail to the Hammer, tiré de l'album Land, par  Týr

Par exemple, l'hymne de Týr est la chanson Hail to the Hammer. Le premier album du groupe, How far to Asgard, voit la première apparition de la chanson, avant qu'on ne la retrouve dans les albums Land et Eric the Red, ainsi que le réenregistrement de How far to Asgard (avec le nouveau chanteur). Alors bon, sans entrer dans les détails - et hormis le chanteur différent - on ne peut pas dire que les changements soient radicaux. Il s'agit vraiment de la réinterprétation de la même chanson. Falkenbach en revanche, pour sa fameuse chanson aux multiples versions, a opéré des transformations plus radicales. Avant d'en parler, je vous suggère l'écoute de la première chanson du premier album En Their Medh Riki Fara qui s'appelle Heathenpride (Fierté Païenne). Imprégnez-vous du rythme, de sa construction.


On notera les voix mixtes et l'instrumentation typique de Falkenbach, déjà présents. Mais attaquons les deux versions de la chanson "remake". Pourquoi remake ? Parce qu'il ne s'agit pas en l'état d'une réelle reprise ou d'un réarrangement. C'est une autre chanson, mais tellement similaire, même dans le texte, que l'impression générale de la première mouture donne véritablement l'impression qu'il veut refaire Heathenpride avec de nouveaux moyens et savoir faire, sans rechanter la même chanson. Le résultat s'appelle The Heathenish Foray ( La Percée Païenne ) et sort en 1998.

The Heathenish Foray sur l'album ...Magni Blandinn Ok Megintir, Falkenbach

 Cette fois, Vratyas Vakyas, l'homme derrière le groupe, a trouvé sa chanson. Mais en 2006, le temps a passé et son style s'est affiné. L'album Heralding The Fireblade s'ouvre alors sur Heathen Foray, et si le titre a (très) légèrement changé, la chanson elle est resté plus ou moins la même, seule la qualité de l'instrumentation a augmenté ! On obtient donc la version la plus mélodique, quasi symphonique (avec des choeurs de soutien sympathiques), la plus aboutie, et jusqu'ici, finale :


Enfin, un dernier mot sur les reprises. Certains groupes de Folk-Metal font naturellement des reprises d'autres groupes qui, eux, ne sont pas forcément du même genre. Le résultat donne alors une couleur tout à fait surprenante à de vieux classiques (ou moins classiques d'ailleurs). Rasputin de Boney M repris par Turisas en était un exemple, mais le groupe a également repris deux chansons sur son dernier album, dont le très sympa Supernaut de Black Sabbath !


 Mais je pense que la reprise la plus couillue de ses derniers temps, on la doit à Alestorm. Vous souvenez-vous de Lazy town et de sa chanson You are a Pirate ? Une chanson pop pour enfant avec une gamine aux cheveux roses et un capitaine au costume en mousse et au bateau en carton ? 

 Écoutez au moins juste le début pour vous mettre dans l'ambiance d'origine... ça aidera à la comparaison.

Après un sondage sur leur page Facebook demandant aux fans quelles chansons ils aimeraient voir reprises en bonus sur leur nouvel album, nous avons eu droit à CECI :



 EPIC WIN.