Menu

MENU
Affichage des articles dont le libellé est Ensiferum. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Ensiferum. Afficher tous les articles

vendredi 3 avril 2015

Avec le recul

Hei ! Après des mois de silence je reviens vers ce blog que, non, je n'ai pas abandonné. Entre-temps pas mal d'albums sont sortis, ou bien j'ai pu écouter des nouveautés qui m'avaient échappées, et je peux donc revenir sur mes attentes et si elles en valaient la peine.

Alors déjà, après des années de gestations, des dates repoussées et de promesses en l'air, Skyforger vient enfin de sortir... quelques chansons de leur nouvel album. Donc oui, on attend toujours Senprūsija, leur album sur les premiers Prussiens mais ça y est, on touche au but, dans quelques jours c'est là (6 avril). Pour vous donner un avant-goût, voici l'une des deux chansons révélées à ce jour, Rāmava. Je me devais d'en parler parce que voilà, bonjour l'arlésienne. J'en attends beaucoup, trop peut-être.


Parce que oui, je me suis rendu compte que j'en attendais trop dernièrement. Quelque part, je suis encore naïvement dans un schéma mental selon lequel un groupe qui mûrit s'améliore, qu'il y a plus de recherche, plus de travail, plus de finesse dans leur œuvre. Du coup quand Turisas2013 est sorti, l'angoisse. La douche froide. J'ai donc revu mes espérances à la baisse pour le reste. Týr et son Valkyrja m'avait également préparé à l'idée que certains groupes tendraient à se rapprocher des standards radio habituels et, sans être des purges, quitteraient le domaine de mes intérêts personnels. C'est la vie. 

C'est le cas du YAV d'Arkona. Nos amis russes partent quelque part où je ne n'ai pas forcément très envie de suivre... Néanmoins y a une putain d'ambiance, alors je vous conseille quand même d'y jeter une oreille attentive, ça pourrait vous plaire. Car objectivement l'album est bon, travaillé, explore une facette plus sombre et plus rude du groupe (et je n'entends pas plus brutale, on est est pas aux débuts du groupe qui balançait tout dans ta gueule en hurlant) et nouvelle sonorités plus vieux rock un peu rétro (et même obvious synth qui n'est pas sans rappeler le craquage d'Ensiferum sur Passion. Proof. Power). Je respecte complètement une évolution qui clairement a été pensée et ciselée, d'autant que ça reste logique, et que les éléments clefs du groupe sont là. Il est même possible qu'avec le temps je l'apprécie plus celui-là, d'autant que je suis plus "meh" que "bouh", qu'on s'entende bien. Bon, je ne vais pas m'étaler sur ma subjectivité et vous laisse vous faire votre avis !

Gorod Snov, assez classique dans le style Arkona, hein...

Et puis Zarozhdenie. Voilà, faut être dans le trip. Ça va peut-être venir pour moi mais... doucement, donc.

En revanche, très récemment, Heidevolk a sorti un nouvel album également, Velua. J'adore le groupe, son ambiance, son identité sonore, le chant en dialecte néerlandais en voix grave mais claire (un gros point positif pour moi, on évite le growl "pour faire barbare", comme Metsatöll et c'est très bien), avec une touche d'instruments Folk. Le groupe avait annoncé que le nouvel album serait un mix du très folk et mélodique Uit Oude Grond et du plus "classique" et plus dur Batavi. Prometteur, donc ! Sauf que voilà, le CD est sorti et j'ai beau écouter les morceaux encore et encore... je trouve l'album très plat. Même Batavi, qui s'éloignait de la frange folk de leur répertoire, avait des chansons qui ressortaient et restaient dans la tête, qui me faisaient bouger sans que je m'en rende compte. Wapenbroeders, quoi, la pêche faite chanson avec un soupçon de violon sans en faire des tonnes ni tomber dans le humpa-metal à la Korpiklaani. Là, on entend bien que c'est Heidevolk, c'est leur son, leur identité musicale et tout. Mais j'ai l'impression d'entendre une compilation de fillers (vous savez, ces chansons entre deux bonnes chansons qui sont là pour meubler mais que vous avez tendance à passer et ne jamais mettre dans vos playlists). Rien ne m'a interpellé à l'écoute de l'album alors que les thèmes mythologiques sont bien là, musicalement c'est eux... mais il manque un truc. A noter que l'album se conclue sur leur première chanson en anglais, tournée US oblige. Très originale, elle s'appelle Vinland et parle d'aller conquérir l'Amérique en se bourrant la gueule... Merde, quoi, première chanson en anglais les mecs, faites un effort... Je sais pas si c'est juste triste que ce genre de clichés soit ce que le groupe veuille mettre en avant (alors que bon, ils ont des thèmes autrement plus riches), ou s'il faut aussi y voir une insulte aux Américains qui semblent trop cons pour mériter mieux. Donc voilà, j'espère que ce n'est pas l'album de la redondance qui annonce officiellement que la source d'inspiration musicale du groupe s'est tarie. Personnellement je n'y ai vu aucun os à ronger...

 Alors voilà la vidéo officielle de Winter Woede, le single de ce nouvel opus. Désolé, mais non. C'est mignon et tout mais j'y crois pas une seul seconde, j'ai l'impression de regarder une partie de LARP !

En revanche je dois dire que j'ai été très agréablement surpris par Ensiferum. Le groupe a décidé de continuer son exploration musicale, et une fois de plus leur nouvel album sonne autrement, sans être radicalement déconnecté du reste de la discographie. Je peux comprendre que la nouvelle approche, plus sèche et dure de One Man Army puisse décevoir, surtout quand on est plus porté sur leur côté gros synthé et orchestrations épiques à la From Afar. Car oui, il y a moins d'orchestrations au synthé que sur les deux précédents albums, on en reviendrait presque au son plus rauque des premiers, mais l'ensemble reste très mélodique. En fait, on a même un retour très appréciable du Kantele qui, s'il n'avait jamais quitté le groupe, est du coup plus audible et a même droit à quelques moments de grâce comme on n'en avait plus entendus depuis Iron ! Un exemple ? Burden of the Fallen qui introduit Warrior Without a War. Les deux pistes (qui n'en font finalement qu'une) sont épiques sans abuser du synthé et puis bon, Kantele quoi !



De plus, les Finlandais n'hésitent pas à craquer dans leurs délires western/seventies comme ils avaient pu le faire par le passé (influence Morricone et, euh... funk) dans Two of Spade, à faire une piste sans grosses guitares et un chant féminin (assez rare dans la discographie), tout en offrant l'habituel boom-boom qu'on est en droit d'attendre d'Ensiferum. Personnellement ravi de ne pas réentendre un album précédent remixé mais bel et bien quelque chose de neuf, j'ai adhéré à cette approche plus brute de coffre qui sied, faut quand même le dire, au thème qui flotte plus ou moins sur l'ensemble de l'album : les Berserkers. A noter le caméo express de Heri Joensen qui vient nous lire un vers du Hávamál en vieil islandais sur Heathen Horde et repars comme il est venu ! C'est une piste classique du genre, parfaite pour les concerts, qui permettra de ne pas se sentir trop chamboulé par la progression musicale du groupe.


L'autre agréable surprise fut le Mach dich Frei de Finsterforst. Leur dernier album Rastlos avait été pas mal accusé d'être trop "Moonsorrow en allemand" et à bien des égards c'était assez vrai, mais comme Moonsorrow a évolué et ne fait plus d'albums dans le style dont Finsterforst s'est inspiré, peut-on vraiment se plaindre ? Avec leur dernier CD, les Allemands se sont démarqués, ont trouvé leur branche bien à eux, et leurs synthés se sont vraiment améliorés. L'impression d'avoir des cors de Folksmusik de Forêt Noire lançant leurs "POOOUUUAAAAAAA" derrière le groupe est assez puissant, et puis quand on se réclame du Schwarzwald ça colle assez bien à ce qu'on pourrait en attendre. Niveau texte, le groupe met les pieds dans le plat et parle de la crise, du capitalisme, de révolution et de retour aux valeurs simples. Pas de germains dans les sombres et denses forêts d'autrefois, pas de combats à la hache. Quand on leur a demandé "WTF, les mecs, c'est quoi ces paroles pour du Pagan Metal ?" ils ont répondu "Pagan-Metal ? Nous on a jamais dit qu'on était "pagan-metal", et puis qu'est-ce que ça veut dire, que parce qu'on a des instruments folks on doit seulement parler de bière, de forêts profondes et de vikings ? Alors prends ton sous-genre, roule-le bien serré et assieds-toi dessus." Et j'ai trouvé ça très couillu. La pochette elle-même m'avait pas plu, à l'opposée de ce que m'évoque le groupe : Tu t'appelles "Sombre forêt" et il y a ni forêt, ni obscurité, ni même de nature alors que c'est un gros thème de leurs paroles depuis le début. Mais cette couverture à contre-pied cumulé aux paroles est assez clair, et assez malin. Le titre de l'album qui signifie "libère-toi" semble soudain moins anodin et éculé qu'il n'y paraît. D'autant plus que le thème de la nature et des valeurs plus authentiques n'a pas disparu, au contraire, il a simplement été modernisé, il s'inscrit dans le réel, et pas dans un passé mythifié comme trop souvent dans ce genre musical. Et rien que pour ça, je me lève et j'applaudis.

Mach dich Frei, de l'album éponyme.

Pas une surprise mais une confirmation, Skálmöld c'est très bien. Leur troisième album Með vættum est excellent, moins facile à aborder peut-être que les précédents surtout pour nous qui ne parlons pas islandais. Les mélodies sont moins évidentes et le groupe se concentre sur le texte et son thème : Les quatre esprits protecteurs de l'Islande. Ainsi l'album nous faire faire un tour d'Islande en passant par les quatre régions / points cardinaux et leur esprit protecteur (Landvættir) respectif, que vous pouvez voir sur le blason de l'Islande (et donc sur leurs pièces de monnaies). C'est un album qui s'écoute pas n'importe comment, comme les précédents d'ailleurs, ça nécessite un peu d'effort mais y a une richesse qui se révèle assez rapidement pour peu qu'on fasse l'effort :) En plus maintenant ils font des tournées en dehors de l'Islande, profitez-en pour allez les voir, ils sont très bons en live.

Með jötnum (en compagnie du Géant, le géant en question étant le protecteur du Sud de l'Islande)

Et puis enfin quelques mots pour dire que Alestorm a réussi à ne pas me décevoir alors que j'avais un peu peur de la redite et de la redondance. Au lieu de ça les écossais continuent leur trip dans Sunset on the Golden Age en expérimentant dans le chant et les orchestrations, et c'est cool. Ils ne se prennent pas la tête tout en ne se foutant pas de notre gueule, le son est bon et travaillé, les chansons sont fun et ils savent que ce qu'ils font est con, sans chercher à nous faire croire que c'est sérieux. Ils évitent le piège du premier degré en allant même jusqu'à faire une reprise de Hangover, ce qui n'est pas rien :-D Ils réussissent quand même à sortir quelques trucs épiques dans la veine de la chanson de clôture du dernier album, ils se font plaisir et c'est communicatif ! Je recommande l'édition deluxe premium golden blabla, dont le second CD contient 6 pistes en acoustique (environ 25 minutes), dont une inédite (de très mauvais goût, comme il se doit :-p ), tirées de tous les précédents albums. Et contrairement à la "jam session" de Turisas sur Stand up and fight, là ce n'est pas uniquement une vidéo à mater sur ton ordinateur mais un vrai CD musical, oui oui, Alestorm ne vous troll pas et vous donne ce que vous voulez. (et non, je ne suis pas spécialement amer contre Turisas, qu'est-ce qui vous fait dire ça ?)

1741 (The Battle of Cartagena). Tu le sens leur côté geek, dans l'intro ?

Nancy the Tavern Wench en acoustique :-)

Bon, ça c'est ce que j'attendais vraiment. Après en vrac : Je suis horrifié par le chanteur "unique" choisi par Apocalyptica, surtout que musicalement ils ne m'ont pas emballé non plus, et j'attends le nouveau Korpiklaani, Noita, avec une impatience mêlée de crainte. Il y a du changement côté violon et accordéon, donc ça va (enfin ?) changer un peu, pour le meilleur ou pour le pire... L'album sort le 1 mai (juste pour Vappu... coïncidence ? Je ne crois pas.), on verra bien !

lundi 11 mars 2013

Improbables reprises, l'auto-dérision dans le Metal

Dans un article précédent, j'évoquais les reprises et les re-versions de chansons. J'avais utilisé quelques exemples assez tordus comme Turisas reprenant le Supernaut de Black Sabbath, ou Alestorm reprenant You Are a Pirate de Lazy Town. Avouez que celle-là était gratinée. Mais le milieu du Metal étant un monde de joyeux drilles qui ont beaucoup, beaucoup d'humour, la liste des reprises WTF ne s'arrête heureusement pas là ! Dans le domaine du Folk où d'habitude on se la joue badass true viking, so norse, on aime également à se rappeler sa jeunesse :


Rappelez-vous, j'en parlais au début de ce blog, et il est bon de raviver les mémoires pour commencer cette collection. Turisas reprenant Rasputin de Boney M.


Replongés dans le disco que nous sommes, accueillons donc les allemands de Black Messiah et leur version de l’inénarrable Moskau des Dschenghis Kahn. Ce groupe de folk souvent brutal, mais très mélodique - et donc je parlerai plus avant plus tard, oui oui, je la joue teaser - nous prépare grâce à ce moment de n'impe à l'une des plus improbables reprises qui soient : Ensiferum qui chante... Bomboleo. Des Gipsy Kings.

Oui.

Les costumes, les pochettes, les textes et la musique elle-même, d'ailleurs, donnent souvent au genre Metal une image très premier degré. J'apprécie donc particulièrement quand des groupes qui ont l'habitude de se la jouer "on est des grosses brutes" prouvent que ça reste de la musique, c'est un show, et qu'il ne faut pas se prendre la tête pour ces conneries (c'est vers vous que je me tourne, commentateurs de Youtube........). C'est d'ailleurs en cherchant à cultiver une image trop premier degré que des groupes/chanteurs donnent au(x) genre(s) l'image ridicule qu'il(s) se tape(nt). Le chanteur de black metal sataniste qui sort jamais de son rôle, c'est poilant. On a presque de la peine pour lui. Heureusement ça n'arrive que de plus en plus rarement, on ne peut que s'en féliciter. Certains fans trouvent que ce genre de délire n'a pas sa place dans les discographies de groupes comme Ensiferum, que ça casse l'ambiance, que ça gâche les superbes conclusions de fabuleux albums bla bla bla (bah oui, c'est souvent des pistes bonus en fin des éditions limitées collector premium digipack deluxe...). 

Moi l’auto-dérision, je trouve ça très bien.

Et bien que n'ayant aucun rapport avec le Folk Metal (j'avais dis que j'étais pas sectaire sur ce blog), mais puisque Blogger refuse de me permettre d'afficher ma dernière suggestion - cet idiot ne veut pas la trouver sur YT - je la mets en lien, comme une sorte de surprise finale, une scène après le générique. Le groupe est finlandais, il s'appelle Diablo.




Ha ha, oui, je sais. Et celle-là n'était pas un bonus, hein, c'était vraiment la conclusion voulue de l'album !

samedi 9 mars 2013

Juillet 2012 - mars 2013 : Quoi de neuf ?

Alors non, je vais pas me farcir toutes les nouveautés qui sont sortis façon catalogue. Au lieu de ça, je vais plutôt parler de (certaines) de mes acquisitions récentes, car on a eu quelques sorties et avec le recul, ça me permettra de pas me contenter de dire "c'est super" ou "le nouvel album de *** est nul à chier". Ce ne serait pas constructif, voyons.

Dit-il pour faire croire que cette longue pause a quelque chose à voir avec du sens critique, hahaha. ha...ha.

Bref, parmi les nouveautés que j'attendais, on citera Manala de Korpiklaani, The Early Years d'Eluveitie, Unsung Heroes de Ensiferum, Les Fleurs du Mal de Therion.

Rauta (fer), par Korpiklaani, album Manala.

Manala est sorti en deux éditions, une simple avec le CD en finnois, et une double-CD avec un disque où toutes les chansons sont en version anglaise. La différence de prix étant minimale, à voir si le finnois vous perturbe et que vous souhaitez comprendre les paroles sans traduction. J'ai prix le double CD par acquis de conscience, et histoire d'expédier ça vite fait : je commence à avoir l'habitude d'entendre du finnois toute la journée, et les traductions ne m'apportent pas un énorme changement salvateur. En fait, le refrain de Kunnia, par exemple, est bien meilleur en finnois (en fait toute la chanson, mais bon...). Bref, si le finnois ne vous dérange pas, je vous invite à vous contenter de la version simple. L'album est beaucoup plus inspiré du Kalevala que ne l'étaient les albums précédents, sans qu'on puisse vraiment parler d'album-concept pour autant. Chose déjà sensiblement présente dans la mouture précédente, le tout est assez répétitif. Certains titres claquent bien et sortent du lot, mais il faut bien avouer que si on a entendu Ukon Wacka, on a plus ou moins entendu Manala. J'attends de voir ce que donnera le suivant, mais j'ai peur que le groupe ait du mal à progresser désormais.

Ne nous apitoyons cependant pas sur notre sort, car si l'on cherche de l'évolution, Ensiferum nous a servi sur un plateau Unsung Heroes, qui aura perturbé plus d'un fan. La pochette de l'album rose flashy a d'abord fait un choc (malgré Väinämöinen fort classe), puis le lyrisme très présent (chant féminin, ballades). Le groupe envoie toujours ici et là du bois bien vert, mais c'est surtout ce lyrisme qui domine. Et surtout, arrive la piste Passion Proof Power... J'avoue ne pas être sûr de savoir ce que j'en pense. Elle est excessivement bizarre, saute d'un genre à l'autre, surprend constamment par le ton, un esprit parfois WTF? (Salutations aux Apokalyptischen Reiter qui passent par là d'ailleurs...) et une beauté dans la durée. Et quelle durée, la piste fait 17 minutes ! Ensiferum nous en avait déjà servi des longues, mais là... (ça tire vers Moonsorrow, bientôt ^^) Voici la piste en question, si vous avez du temps devant vous (si non, prenez-le)


On notera que le chant heavy est (encore) un peu moindre, en ça l'évolution depuis From Afar reste logique. Très symphonique toujours, même si j'ai eu le sentiment qu'ils se retiennent plus que sur From Afar, justement. Pour les amateurs du Ensiferum badass habituel, il y a des titres tels que In my Sword I Trust qui rappelleront de bons souvenirs :



Eluveitie et son The Early Years fut à la fois un plaisir et une petite déception. Plaisir parce que le doucle-CD inclus l'EP Vên, réenregistrement de leur première démo. Las, réenregistrement veut également dire "mise à niveau stylistique. Ils n'ont pas seulement repris les chansons pour enregistrer avec une meilleure qualité de son tout en restant fidèles (comme Týr avec How Far to Asgaard), ils les rejouent "à la façon d'aujourd'hui". Alors pour ceux qui souhaitaient mettre enfin la main sur l'EP qu'ils écoutaient sur Youtube - et pas en téléchargeant où que ce soit - désolé, mais il va vraiment falloir investir dans la démo à des prix ridicules.

Jezaig, d'Eluveitie, une bonne raison de posséder l'EP Vên.

Le double-CD inclus également Spirit, leur premier album, remastérisé celui-ci. Et donc, meilleur son, on discerne bien mieux tous les instruments, un vrai plaisir. Après, ne crachons pas dans la soupe, avoir Vên est sympa, même réenregistré, mais... Bon... Du coup Uis Elveti et Lament sonnent comme sur Spirit alors que c'était justement l'un des intérêts de la démo d'en avoir des versions antérieures, différentes. Mais il faut avouer que le son de la démo est parfois assez dégueulasse, et le réenregistrement donne à certaines pistes comme Jezaig, la puissance qu'elles méritent. rien pour ça, ça vaut déjà la peine d'investir (et si vous n'avez pas encore Spirit, faites d'une pierre deux coups !) J'ajouterai enfin que le packaging est très sympa, avec un design proche des premiers albums (contrairement à Helvetios, dont la qualité musicale elle-même est peut-être discutable...)

Et pour conclure, une nouveauté que je n'ai pas acheté. J'ai évoqué Therion, et je leur consacrerai un article plus tard. Therion, aujourd'hui, c'est du Symphonic Metal, en fait, c'est plus du classique avec un soupçon de metal. Therion, c'est la classe, Therion c'est divin.

Mais comme en ce moment le leader du groupe bosse sur son premier opéra (oui, oui), il n'avait pas trop le temps de faire un nouvel album. Il a donc décidé de faire un album de reprises, et non des moindres. L'objet de son inspiration est tellement WTF que leur label habituel, Nuclear Blast, n'en a pas voulu. Et cette inspiration ce sont...

Les années Yéyé.

Non, je déconne pas.

Initials BB, par Therion.

Le mec il s'est dit que faire un album de reprise de chansons françaises des années 70, ce serait énorme. Alors des fois, ça va encore, genre Initials BB. La nana chante en vrai français, hein, et puis Gainsbourg ayant repompé Dvorak, revenir vers le symphonique est une sorte de boucle qui se referme. Mais ça donne aussi ça :

Les sucettes, Therion.

Aïe... le français phonétique, le lyrique qui colle pas du tout, le désastre. Certains ont crié au génie, et j'admets volontiers qu'il faut une grosse paire de balls pour oser faire tout un album de reprises pareilles... Mais bon, c'est rigolo en piste bonus à la fin d'un album, pas tout un CD. Donc j'ai beau adorer Therion, là, ce fut sans moi. Cela dit, si vous voulez simplement vous marrer, ce CD est une bonne farce !



BIENTÔT : A sortir très prochainement (dans quelques semaines en fait) le second album de Wardruna ! Pendant ce temps, Turisas fignole son prochain album à sortir cet été, Skyforger prépare un album concept sur les Prussiens à sortir pour l'automne... Côté Folk, il y aura donc bientôt du nouveau (même si du côté de Turisas j'ai des doutes sur la teneur en Folk. Si leur évolution continue ils vont finir par faire du metal symphonique pur et dur... cela dit, ils le font bien ! Je ne me plaindrais donc pas. Et si l'on parle d'attentes hors Folk, je dois dire que je suis trèèèès impatient d'entendre le prochain album de The Vision Bleak, enregistré en ce moment... Bref, pas de quoi s'ennuyer dans les mois à venir !)

dimanche 15 avril 2012

A l'écoute : The Longuest Journey (Heathen Throne Part II)


J'ai remarqué la faible représentation d'Ensiferum jusqu'ici, ce qui est assez étrange pour un blog tel que celui-ci... Voici donc un article/chanson, pour une piste de 13 minutes épiques mêlant chant clair et heavy, orchestrations lyriques, chœurs et bourrinage : The Longuest Journey, du dernier album From Afar. Folk (flûtes et kantele et autres joyeusetés sont au rendez-vous), puissant, très beau, du bon Ensiferum comme je l'aime. Je ne la choisis pas par hasard : L'album tourne pas mal en ce moment ^^

mercredi 21 mars 2012

Finnish it ! : La Finlande a l'honneur

Qu'on ne se méprenne pas, je ne prêche pas pour ma paroisse juste parce que j'habite ici désormais (notez la métaphore chrétienne, hihi, fake viking, so pas norse), mais bien parce que la Finlande a produit une quantité phénoménale de groupes de métal, dont beaucoup de Folk. Là encore je ne vais même pas tenter d'être exhaustif, je vais simplement évoquer des groupes finlandais que, moi, j'apprécie et que j'écoute régulièrement.

Je passerai Korpiklaani et Turisas qu'on a déjà pas mal entendu pour laisser de la place à quelques autres. A commencer par l'un des plus connu - que j'ai cité précédemment pour leur utilisation du kantele - à savoir Ensiferum. Premier extrait : Victory Song, de l'album éponyme.

Je dois dire que je n'ai pas été convaincu tout de suite par Ensiferum, le chant à l'époque ne passait pas encore. Aujourd'hui, je suis très fan, et il est difficile pour moi de choisir vraiment une chanson ou deux. Celle-ci est une des plus connues, accessible, elle est très mélodique, et fais donc je pense une bonne intro. Le groupe chante beaucoup sur l'histoire et le folklore finnois, leurs pochettes représentant Väinämöinen, poète et figure magistrale de l'épopée Kalevala (épopée dans laquelle nombre de groupes finlandais puisent leur inspiration, sans surprise, ce qui a le mérite de changer du traditionnel Edda de nos amis True Vikings), armé d'un bouclier marqué du drapeau finlandais. Väino, l'Ancien, a d'ailleurs sa propre chanson sur le premier album d'Ensiferum :


J'aimerai citer également Crimfall, qui n'a réalisé que deux albums jusqu'ici mais dont la qualité semble s'orienter vers "bon voire très bon". A mi-chemin entre le power metal et le folk, voix mixte avec du RRIIIIAAAAAAGGG et une chanteuse à l'organe superbe (pas d'interprétation non-musicale, s'il vous plaît), le groupe m'a rapidement intéressé et je vais suivre sa carrière avec le plus grand intérêt.

La chanson Shackles of the Moirai offre un bel exemple de la diversité du groupe, tant au niveau des instruments que des mélodies et surtout du chant !


Frost upon their graves, que j'aime beaucoup. De manière générale, j'ai préféré le second album pour sa qualité de production supérieure. Il m'a également moins donné l'impression de vouloir marcher en partie sur les plate bandes de groupes tels que Nightwish. Avec The Writ of Sword, Crimfall a vraiment trouvé une identité propre qui m'accroche.

Je me dois également de remercier Moonsorrow, qui a trouvé  la poignée ouvrant mon oreille aux chants plus lourds et agressifs. Si je n'adhère pas à toute leur discographie, certains albums n'étant pas assez équilibrés entre beauté mélodique et agressivité, ils ont tout de même sorti quelques pépites ! (Leur dernier album est un album concept sur un thème... post-apocalyptique. Me connaissant, imaginez comme je me suis senti ^^) Comme j'en ai déjà parlé, je ne vais pas en remettre des couches (d'autant que Moonsorrow aime les longues pistes.. voire les très longues pistes de 30 minutes), mais je vais mettre celle qui m'a attrapé dans le groupe, et par corollaire, dans un chant moins... mélodique. A posteriori, c'est encore soft. En fait, ça vous semblera sans doute moins brutal que le chanteur masculin de Crimfall. Voici donc Jumalten Kaupunki (La Cité des Dieux) :