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vendredi 3 avril 2015

Avec le recul

Hei ! Après des mois de silence je reviens vers ce blog que, non, je n'ai pas abandonné. Entre-temps pas mal d'albums sont sortis, ou bien j'ai pu écouter des nouveautés qui m'avaient échappées, et je peux donc revenir sur mes attentes et si elles en valaient la peine.

Alors déjà, après des années de gestations, des dates repoussées et de promesses en l'air, Skyforger vient enfin de sortir... quelques chansons de leur nouvel album. Donc oui, on attend toujours Senprūsija, leur album sur les premiers Prussiens mais ça y est, on touche au but, dans quelques jours c'est là (6 avril). Pour vous donner un avant-goût, voici l'une des deux chansons révélées à ce jour, Rāmava. Je me devais d'en parler parce que voilà, bonjour l'arlésienne. J'en attends beaucoup, trop peut-être.


Parce que oui, je me suis rendu compte que j'en attendais trop dernièrement. Quelque part, je suis encore naïvement dans un schéma mental selon lequel un groupe qui mûrit s'améliore, qu'il y a plus de recherche, plus de travail, plus de finesse dans leur œuvre. Du coup quand Turisas2013 est sorti, l'angoisse. La douche froide. J'ai donc revu mes espérances à la baisse pour le reste. Týr et son Valkyrja m'avait également préparé à l'idée que certains groupes tendraient à se rapprocher des standards radio habituels et, sans être des purges, quitteraient le domaine de mes intérêts personnels. C'est la vie. 

C'est le cas du YAV d'Arkona. Nos amis russes partent quelque part où je ne n'ai pas forcément très envie de suivre... Néanmoins y a une putain d'ambiance, alors je vous conseille quand même d'y jeter une oreille attentive, ça pourrait vous plaire. Car objectivement l'album est bon, travaillé, explore une facette plus sombre et plus rude du groupe (et je n'entends pas plus brutale, on est est pas aux débuts du groupe qui balançait tout dans ta gueule en hurlant) et nouvelle sonorités plus vieux rock un peu rétro (et même obvious synth qui n'est pas sans rappeler le craquage d'Ensiferum sur Passion. Proof. Power). Je respecte complètement une évolution qui clairement a été pensée et ciselée, d'autant que ça reste logique, et que les éléments clefs du groupe sont là. Il est même possible qu'avec le temps je l'apprécie plus celui-là, d'autant que je suis plus "meh" que "bouh", qu'on s'entende bien. Bon, je ne vais pas m'étaler sur ma subjectivité et vous laisse vous faire votre avis !

Gorod Snov, assez classique dans le style Arkona, hein...

Et puis Zarozhdenie. Voilà, faut être dans le trip. Ça va peut-être venir pour moi mais... doucement, donc.

En revanche, très récemment, Heidevolk a sorti un nouvel album également, Velua. J'adore le groupe, son ambiance, son identité sonore, le chant en dialecte néerlandais en voix grave mais claire (un gros point positif pour moi, on évite le growl "pour faire barbare", comme Metsatöll et c'est très bien), avec une touche d'instruments Folk. Le groupe avait annoncé que le nouvel album serait un mix du très folk et mélodique Uit Oude Grond et du plus "classique" et plus dur Batavi. Prometteur, donc ! Sauf que voilà, le CD est sorti et j'ai beau écouter les morceaux encore et encore... je trouve l'album très plat. Même Batavi, qui s'éloignait de la frange folk de leur répertoire, avait des chansons qui ressortaient et restaient dans la tête, qui me faisaient bouger sans que je m'en rende compte. Wapenbroeders, quoi, la pêche faite chanson avec un soupçon de violon sans en faire des tonnes ni tomber dans le humpa-metal à la Korpiklaani. Là, on entend bien que c'est Heidevolk, c'est leur son, leur identité musicale et tout. Mais j'ai l'impression d'entendre une compilation de fillers (vous savez, ces chansons entre deux bonnes chansons qui sont là pour meubler mais que vous avez tendance à passer et ne jamais mettre dans vos playlists). Rien ne m'a interpellé à l'écoute de l'album alors que les thèmes mythologiques sont bien là, musicalement c'est eux... mais il manque un truc. A noter que l'album se conclue sur leur première chanson en anglais, tournée US oblige. Très originale, elle s'appelle Vinland et parle d'aller conquérir l'Amérique en se bourrant la gueule... Merde, quoi, première chanson en anglais les mecs, faites un effort... Je sais pas si c'est juste triste que ce genre de clichés soit ce que le groupe veuille mettre en avant (alors que bon, ils ont des thèmes autrement plus riches), ou s'il faut aussi y voir une insulte aux Américains qui semblent trop cons pour mériter mieux. Donc voilà, j'espère que ce n'est pas l'album de la redondance qui annonce officiellement que la source d'inspiration musicale du groupe s'est tarie. Personnellement je n'y ai vu aucun os à ronger...

 Alors voilà la vidéo officielle de Winter Woede, le single de ce nouvel opus. Désolé, mais non. C'est mignon et tout mais j'y crois pas une seul seconde, j'ai l'impression de regarder une partie de LARP !

En revanche je dois dire que j'ai été très agréablement surpris par Ensiferum. Le groupe a décidé de continuer son exploration musicale, et une fois de plus leur nouvel album sonne autrement, sans être radicalement déconnecté du reste de la discographie. Je peux comprendre que la nouvelle approche, plus sèche et dure de One Man Army puisse décevoir, surtout quand on est plus porté sur leur côté gros synthé et orchestrations épiques à la From Afar. Car oui, il y a moins d'orchestrations au synthé que sur les deux précédents albums, on en reviendrait presque au son plus rauque des premiers, mais l'ensemble reste très mélodique. En fait, on a même un retour très appréciable du Kantele qui, s'il n'avait jamais quitté le groupe, est du coup plus audible et a même droit à quelques moments de grâce comme on n'en avait plus entendus depuis Iron ! Un exemple ? Burden of the Fallen qui introduit Warrior Without a War. Les deux pistes (qui n'en font finalement qu'une) sont épiques sans abuser du synthé et puis bon, Kantele quoi !



De plus, les Finlandais n'hésitent pas à craquer dans leurs délires western/seventies comme ils avaient pu le faire par le passé (influence Morricone et, euh... funk) dans Two of Spade, à faire une piste sans grosses guitares et un chant féminin (assez rare dans la discographie), tout en offrant l'habituel boom-boom qu'on est en droit d'attendre d'Ensiferum. Personnellement ravi de ne pas réentendre un album précédent remixé mais bel et bien quelque chose de neuf, j'ai adhéré à cette approche plus brute de coffre qui sied, faut quand même le dire, au thème qui flotte plus ou moins sur l'ensemble de l'album : les Berserkers. A noter le caméo express de Heri Joensen qui vient nous lire un vers du Hávamál en vieil islandais sur Heathen Horde et repars comme il est venu ! C'est une piste classique du genre, parfaite pour les concerts, qui permettra de ne pas se sentir trop chamboulé par la progression musicale du groupe.


L'autre agréable surprise fut le Mach dich Frei de Finsterforst. Leur dernier album Rastlos avait été pas mal accusé d'être trop "Moonsorrow en allemand" et à bien des égards c'était assez vrai, mais comme Moonsorrow a évolué et ne fait plus d'albums dans le style dont Finsterforst s'est inspiré, peut-on vraiment se plaindre ? Avec leur dernier CD, les Allemands se sont démarqués, ont trouvé leur branche bien à eux, et leurs synthés se sont vraiment améliorés. L'impression d'avoir des cors de Folksmusik de Forêt Noire lançant leurs "POOOUUUAAAAAAA" derrière le groupe est assez puissant, et puis quand on se réclame du Schwarzwald ça colle assez bien à ce qu'on pourrait en attendre. Niveau texte, le groupe met les pieds dans le plat et parle de la crise, du capitalisme, de révolution et de retour aux valeurs simples. Pas de germains dans les sombres et denses forêts d'autrefois, pas de combats à la hache. Quand on leur a demandé "WTF, les mecs, c'est quoi ces paroles pour du Pagan Metal ?" ils ont répondu "Pagan-Metal ? Nous on a jamais dit qu'on était "pagan-metal", et puis qu'est-ce que ça veut dire, que parce qu'on a des instruments folks on doit seulement parler de bière, de forêts profondes et de vikings ? Alors prends ton sous-genre, roule-le bien serré et assieds-toi dessus." Et j'ai trouvé ça très couillu. La pochette elle-même m'avait pas plu, à l'opposée de ce que m'évoque le groupe : Tu t'appelles "Sombre forêt" et il y a ni forêt, ni obscurité, ni même de nature alors que c'est un gros thème de leurs paroles depuis le début. Mais cette couverture à contre-pied cumulé aux paroles est assez clair, et assez malin. Le titre de l'album qui signifie "libère-toi" semble soudain moins anodin et éculé qu'il n'y paraît. D'autant plus que le thème de la nature et des valeurs plus authentiques n'a pas disparu, au contraire, il a simplement été modernisé, il s'inscrit dans le réel, et pas dans un passé mythifié comme trop souvent dans ce genre musical. Et rien que pour ça, je me lève et j'applaudis.

Mach dich Frei, de l'album éponyme.

Pas une surprise mais une confirmation, Skálmöld c'est très bien. Leur troisième album Með vættum est excellent, moins facile à aborder peut-être que les précédents surtout pour nous qui ne parlons pas islandais. Les mélodies sont moins évidentes et le groupe se concentre sur le texte et son thème : Les quatre esprits protecteurs de l'Islande. Ainsi l'album nous faire faire un tour d'Islande en passant par les quatre régions / points cardinaux et leur esprit protecteur (Landvættir) respectif, que vous pouvez voir sur le blason de l'Islande (et donc sur leurs pièces de monnaies). C'est un album qui s'écoute pas n'importe comment, comme les précédents d'ailleurs, ça nécessite un peu d'effort mais y a une richesse qui se révèle assez rapidement pour peu qu'on fasse l'effort :) En plus maintenant ils font des tournées en dehors de l'Islande, profitez-en pour allez les voir, ils sont très bons en live.

Með jötnum (en compagnie du Géant, le géant en question étant le protecteur du Sud de l'Islande)

Et puis enfin quelques mots pour dire que Alestorm a réussi à ne pas me décevoir alors que j'avais un peu peur de la redite et de la redondance. Au lieu de ça les écossais continuent leur trip dans Sunset on the Golden Age en expérimentant dans le chant et les orchestrations, et c'est cool. Ils ne se prennent pas la tête tout en ne se foutant pas de notre gueule, le son est bon et travaillé, les chansons sont fun et ils savent que ce qu'ils font est con, sans chercher à nous faire croire que c'est sérieux. Ils évitent le piège du premier degré en allant même jusqu'à faire une reprise de Hangover, ce qui n'est pas rien :-D Ils réussissent quand même à sortir quelques trucs épiques dans la veine de la chanson de clôture du dernier album, ils se font plaisir et c'est communicatif ! Je recommande l'édition deluxe premium golden blabla, dont le second CD contient 6 pistes en acoustique (environ 25 minutes), dont une inédite (de très mauvais goût, comme il se doit :-p ), tirées de tous les précédents albums. Et contrairement à la "jam session" de Turisas sur Stand up and fight, là ce n'est pas uniquement une vidéo à mater sur ton ordinateur mais un vrai CD musical, oui oui, Alestorm ne vous troll pas et vous donne ce que vous voulez. (et non, je ne suis pas spécialement amer contre Turisas, qu'est-ce qui vous fait dire ça ?)

1741 (The Battle of Cartagena). Tu le sens leur côté geek, dans l'intro ?

Nancy the Tavern Wench en acoustique :-)

Bon, ça c'est ce que j'attendais vraiment. Après en vrac : Je suis horrifié par le chanteur "unique" choisi par Apocalyptica, surtout que musicalement ils ne m'ont pas emballé non plus, et j'attends le nouveau Korpiklaani, Noita, avec une impatience mêlée de crainte. Il y a du changement côté violon et accordéon, donc ça va (enfin ?) changer un peu, pour le meilleur ou pour le pire... L'album sort le 1 mai (juste pour Vappu... coïncidence ? Je ne crois pas.), on verra bien !

vendredi 23 mars 2012

Mets-la en sourdine : Instrumentales et acoustiques

 
Écoutez-moi ça les amis. (Metsatöll, Ema Hääl Kutsub/Mother's Voice is Calling, intro de l'abum Äio)

Beaucoup de groupes de Folk Metal aiment composer des pistes instrumentales, voire acoustiques. Certains sortent même des albums entiers en acoustique a posteriori (Eluveitie), quand d'autres ont commencé par ça (In Extremo). Ces pistes ont le grand avantage de laisser s'exprimer pleinement les instruments folk et dans certains cas de rendre le groupe plus accessible à ceux qui n'aiment pas le bourrin. Commençons par quelques instrumentales

Alvermans Wraak, de Heidevolk. Une instrumentale des plus sympathiques, qui donne envie de lever son bock ! A ce jour toujours ma piste favorite du groupe, même si j'adore leurs chanteurs.

Running With Wolves, de Korpiklaani, qui fait d'excellentes instrumentales, il faut bien l'avouer !

Passons à Eluveitie pour quelques acoustiques. Anagantios enchaîne :

Ahaa ! Surpris après vos écoutes précédentes du groupe suisse ? OK, je comprends. Ajoutons du chant dans une chanson tiré de l'album acoustique du groupe (amateurs de Tri Yann, là encore la mélodie devrait vous rappeler quelque chose)

Et là on est de nouveau en plein Eluveitie, le chant et tout, tout pareil. Et pourtant, la touche acoustique adoucie les angles et permettra aux auditeurs sensibles d'entrer sans grande réticence dans le groupe. (The Arcane Dominion, album éponyme)


Prusu Meita Kara Jaj (Prussian Maid rides to War), de Skyforger, tiré de leur album 100% folk, sans metal. J'ose à peine dire "acoustique" car peu de piste sonnent comme du rock acoustique, c'est simplement du folk. Facile à trouver en Vinyle, obtenir une copie CD a été plus rude (presque impossible aujourd'hui). Et il vaut vraiment le coup ! Il est juste très difficile d'en sélectionner une seule piste, tant il est à écouter comme un ensemble (Youtube peut vous y aider). L'album s'appelle Zobena Dziesma (Sword Song), et je le recommande vivement aux amateurs de musique folk. Mais parce que j'aime le kokle :


Kur Tu Jasi Balelini? (Where you'll ride, brother ?)

Et comment ne pas mettre au moins une piste de In Extremo ? Maîtres du Folk-médiéval, les Allemands ont en fait commencé en jouant de la musique médiévale avant d'y ajouter du bon gros rock - qui est devenu de plus en plus pop par ailleurs, mais bon, comme tout le monde ils évoluent. Leur discographie mêle donc chansons d'époques revisitées et compositions personnelles, avec des textes sublimes et travaillés. De façon assez paradoxale, ils ont sorti une version acoustique de leur album Sängerkrieg, pourtant celui-ci ne sonne pas beaucoup plus médiéval que leurs anciens morceaux sans guitares électriques... Ainsi, si on cherche une version "In Extremo médiéval à l'ancienne" avec cet version acoustique, on est très rapidement déçu.

Herr Mannelig, version acoustique d'un classique du groupe, où vous pouvez voir de quoi ils ont l'air en costume de scène ^^


Avec cette vidéo comprenant 2 chanson de l'album acoustique Die Goldene, vous pouvez écouter Pavane et Schaf öda nix Schaf et avoir une bonne idée de comment sonne l'album en question. C'est de la bonne, je vous le recommande ! A titre de comparaison, voilà comment sonne leur interprétation metal de Pavane, ce vieux classique médiéval :


 Folk'n'Roll !

lundi 19 mars 2012

La langue en héraut de la culture

La langue joue un rôle important dans le Folk-Metal, peut-être plus que dans n'importe quel genre. Bien sûr, il y a une certaine majorité de groupe chantant en anglais, plus accessible pour un public élargi. Mais beaucoup associent leur langue à la culture qu'il défende en chanson, associant la forme au texte pour s'ancrer dans un "folk". Certains que j'ai déjà cité comme Heidevolk, Metsatöll ou Skyforger utilisent leur langue - peu pratiquées - presque comme une marque de fabrique.

 Skyforger chante Migla, Migla, Rasa, Rasa en letton. Notez l'intro au kokle dont je vous parlais précédemment.

D'autres mélangent anglais et langue natale, comme le groupe Týr, des Îles Féroé (Les puristes vous diront que ce n'est pas du Folk-Metal, mais dans les textes, les mélodies et cette identité culturelle associée à la langue, pour moi, ils ont leur place sur ce blog). Bien qu'ils chantent majoritairement en anglais, ils ont quelques chants en féroïen à leur actif (true viking, so norse, donc, puisque avec l'islandais c'est la langue vivante la plus proche de ce que parlaient les Vikings), et ils sont le seul groupe de métal a posséder cet atout. Pas du Folk ? Jugez vous-même :

Regin Smiður de Týr

L'anglais peut également être une langue tremplin. Korpiklaani ne chantait qu'en anglais sur ses deux premiers albums avant que le finnois ne s'invite progressivement alors que le succès du groupe grandissait, puis la langue de Waltari a  définitivement remplacé la langue de Shakespeare (hors reprise évidemment) :

Un exemple de chanson en finnois de Korpiklaani, Surma, qui aura le mérite de vous offrir une intro fabuleuse même si vous n'appréciez pas le chant !

Il est intéressant de comparer la symbolique d'une langue dans son contexte d'utilisation, également. Prenons le Suédois, par exemple. Le groupe suédois Månegarm chante dans sa langue maternelle parce que... c'est sa langue maternelle.

Månegarm nous joue Hemfärd

Finntroll, en revanche, groupe finnois, continue de perpétuer la tradition de leur premier chanteur (Finlandais de la minorité suédophone), non sans une certaine touche d'ironie - une grande partie des Finlandais finnophones ne prenant pas la langue très au sérieux, ce qui ajoute pour beaucoup d'entre eux au "comique" des textes du groupe. Pour un Finlandais, ça sonne plus con si c'est chanté en Suédois. Mon colloc m'a d'ailleurs bien fait comprendre qu'on ne dit pas Stensvik mais SteeEEeNnSviiiIIIk. (Cela dit, si vous écoutez Månegarm à l'instant où vous lisez ces lignes, vous constaterez que ce n'est pas flagrant. Surtout quand il hurle. Je ne posterai pas de Finntroll, j'aime pas leur chant... Euh... mais ça n'a rien à voir avec la langue hein... pas de méprise... et merde.........)

Bon, sauvons la face et enchaînons ! Nous avons parlé des langues vivantes, mais certains groupes participent à la survie de langue mourantes (ou déjà mortes), là encore dans un ancrage culturel profond où la langue est symbole de racines - et quand on voit la prédominance des influences païennes sur le Folk-Metal, les racines c'est primordial. Eluveitie, par exemple, se targue de chanter en Gaulois (sisi).

Uis Elveti de Eluveitie. Et si la langue ne vous semble pas très claire, je vous propose leur chanson Omnos en acoustique, chant clair et féminin (le groupe a produit tout un album acoustique appelé "Evocation I : The Arcane Dominion", pratiquement intégralement voix clair, pour ceux que le growl rebute) :


Bon, c'est pas tout ça, mais je crois que vous avez déjà assez à écouter pour cette fois !

vendredi 16 mars 2012

Aux armes, qui que vous soyez !

Intro musicale pour ne pas lire en silence...




Latviešu Strēlnieki (Fusiliers Lettons), des Lettons Skyforger. Un groupe Folk des plus intéressants, dans la lignée thématique "histoire balte" des Estoniens Metsatöll. On notera que les deux groupes chantent dans leur langue maternelle et c'est tant mieux ! Ils ont également le bon goût d'utiliser le kokle, un genre de cithare proche du kantele finnois. Agréable surprise quand on voit à quel point le kantele est sous-exploité alors que les groupes Folk-Metal Finlandais, c'est pas ce qui manque ! (Si intéressé, Ensiferum a été pionnier dans le domaine, même s'ils utilisent un kantele électrique pour percer le reste ^^). Skyforger fait partie des "vieux" du genre (1995) et pourtant, dans le même créneau que d'autres comme Metsatöll (1998), il n'a pas vraiment eu les honneurs et la reconnaissance qu'il mérite (une question de label je suppose...)
Le kantele à 38 cordes de ma chère et tendre vous donne une idée, sachant qu'il y en a de toutes les tailles, à partir de 5 cordes seulement.
 Metsatöll, que j'ai utilisé en intro du blog, a peut-être fait des choix un peu plus judicieux en matière de développement. Ses pochettes illustrées par l'artiste estonien Jüri Arrak sont tout simplement sublimes, leur concert avec le Chœur National Estonien est de l'or en barre, un pur moment d'émotion. Il y a un vrai travail d'ambiance autour du groupe qui explique peut-être ce succès plus rapide. D'ailleurs, le clip de Vaid Vaprust (Seule la bravoure) utilise le film d'animation "Suur Tõll" de cet artiste qui donnera le ton visuel du groupe, en même temps qu'une chanson qui colle bien au thème de ce message !


Parler de païens bastonnant à tour de bras, je devrai évoquer Falkenbach, un groupe Allemand qui mêle voix claire et voix heavy, dans un style peu agressif, parfois contemplatif, souvent synthé (dans le bon sens du terme, pas forcément années 80), et les chœurs qui font toujours plaisir. Et la première chanson qui me viendrai à l'esprit dans la thématique baston c'est bien sûr Heathen Foray et ses différentes versions, mais je vais la garder pour un autre billet que j'ai en tête. Pour être plus générique, donner une idée du groupe, ce mélange des chants et cette mélodique qui l'inscrit presque dans le symphonique plus que le Folk, c'est la chanson Vanadis que je choisis !


Enfin, pour l'après-baston - et paradoxalement plus bourrin musicalement - j'aimerai introduire un groupe que j'apprécie énormément, à savoir Moonsorrow. Le nom du groupe est en anglais, mais les textes sont tous en finnois (devinez donc d'où vient le groupe...) Là encore, voix mixtes, une touche de synthé, du folk, de la beauté mêlée de brutalité. La Finlande. Tiré de l'un de leurs meilleurs albums, Kivenkantaja, voici la chanson Unohduksen Lapsi (Child of Oblivion), en attendant d'en entendre plus de ces Finlandais... Et même si vous êtes réfractaires au chant heavy, je vous encourage à faire un effort et écouter la piste en entier, ça vaut vraiment le coup.
 

PS : Pour plus d'extraits de ces groupes, jetez une oreille à Radio Folk, dans le menu !