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jeudi 11 avril 2013

Néofolk, quelques noms pour découvrir

Alors oui, aujourd'hui est un article sur un genre, mais qu'on se rassure, je n'ai pas l'intention de partir de un grand exposé pompeux de soi-disant connaisseur comme les forums et sites de critiques de metal en sont déjà bien fournis, mais plutôt évoquer quelques références en la matière qui me plaisent bien. Aujourd'hui, donc, le Néofolk, ou Dark Folk. Cet article, vous l'aurez compris, n'est donc qu'une succincte introduction au genre, et si d'aventure vous êtes intéressés, vous savez vous servir d'Internet.

Pour le plaisir des yeux et des oreilles : Kausienranta, de Tenhi. Avec des noms pareils, vous vous en doutez : Finlande. Tiré de leur superbe Folk Aesthetic 1996-2006, une compilation de Face-B et raretés qui, ironiquement, est peut-être leur meilleur album.

Si l'article de wikipedia n'est pas assez clair, mettons les points sur les i. On parle ici d'une musique majoritairement calme, romantique, sombre, parfois glauque, une musique qui prend au tripes, une musique qui se savoure lentement. Non, non, encore plus lentement....

 Tenhi, Kuoppa

Alors j'ai choisi de commencer par Tenhi, parce que ces Finlandais sont non seulement typiquement Dark Folk, mais surtout ils sont juste excellents. L'atmosphère qui se dégage de leurs chanson souvent assez longues, une ambiance nostalgique mâtinée de contemplation... Ce groupe, c'est la quintessence de l'esprit finlandais. le Sisu, c'est eux. Je ne saurai que vous recommander l'entièreté de leur discographie, d'autant qu'à mon sens le groupe progresse dans la bonne direction et se bonifie avec l'âge. Leurs dernières productions sont justes sublimes et invitent à la rêverie, au voyage intérieur... (ou au vrai voyage, selon les bourses de chacun. Là je parlais un peu pour moi).

Empyrium, The Franconian Woods in Winter's Silence

L'équivalent allemand, celui qui touche ma "germanitude", qui fait vibrer ma corde teutonne, c'est Empyrium. Le groupe allemand dont les membres donneront également jour à l'admirable The Vision Bleak a commencé avec une touche métal qui a fini par totalement disparaître. L'album Weiland, mon préféré, est entièrement acoustique. Le chant varie, et comme le groupe passe du Doom au Folk au Néofolk, on entendra du chant heavy, du chant clair, du chant lyrique, le tout sur de magnifiques guitares acoustiques, piano, une touche de synthé pas trop envahissante - on sent quand même bien la patte du romantisme allemand dans le groupe, je ne vous le cache pas, dans les textes également. Les textes, pour peu que vous compreniez la langue de Goethe, sont très beau, très recherchés. Ça fait plaisir d'entendre de l'allemand poétique !

Empyrium, Waldpoesie

Ce que Empyrium offre également c'est de la variété, de la diversité tout en restant homogène. Dans le même genre, même si à mon sens un cran en dessous, j'aimerai également mentionner Nebelkorona, qui fait quand même du beau travail. C'est dans la même veine, et là encore, l'évasion et la rêverie sont au rendez-vous. Seulement voilà, le chant est assez particulier, je l'aime beaucoup, mais d'aucun pourraient lui reprocher une certaine monotonie, et surtout... le groupe devient rapidement répétitif... terriblement répétitif... Un album suffit amplement, je recommande une piste de temps en temps, sans excès.

Windstille de Nebelkorona.

En revanche, s'il y a un groupe que je voudrai encore mentionner dans cette introduction au Néofolk, c'est Syven. Ce projet est né de l'évolution d'un autre groupe des mêmes musiciens, appelé Nest. Nest, c'était sympa... mais j'accroche pas complètement. 

Malgré quelques pistes vraiment excellentes, comme Land Behind the Mist (ci-dessus), je trouve que le mariage "épique kantele + obvious synthé" ne marche pas à 100%. Je blâme le synthé trop... synthé, trop électro, trop cheap, soyons honnêtes. L'utilisation intensive du kantele reste pourtant une bonne raison de mentionner le groupe, cet instrument étant assez bien mis en valeur pour une fois ! - si seulement il n'y avait pas cette nappe de synthé derrière.... Avec le temps, le groupe a évolué, et ses membres ont décidé que si nouveau son il y avait, nouveau nom il y aurait également. Et voilà Syven ! Un son un peu plus lourd, plus recherché, avec le kantele toujours là comme il faut, c'est un essai transformé et qui me fait oublier Nest sans regret aucun. 

Je n'en met qu'une de Syven
Mais elle fait 19 minutes :-p


Jaljet, par Syven. Tiré du premier album : Aikaintaite, dont le concept nous amène en Finlande juste après la fin du dernier Âge Glaciaire... Tu la sens bien la Finlande, là-aussi. Et le kantele, raah, ça fait du bien de l'entendre !

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