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lundi 23 septembre 2013

Le désastre Turisas2013.

Bon, je sais, pas écris depuis longtemps et me revoilà pour ce qui s'annonce à bashage en règle. Je sais, c’est pas génial, mais il faut me comprendre. Cette année, plusieurs groupes avaient annoncé leurs nouveaux albums et j'étais tout content d'avoir bientôt de bonnes chansons dans mes oreilles impatientes de se régaler.

Or, j'ai eu Turisas2013.

Pas de bol, c'est le premier de la liste des mes nouveautés attendues et... ma foi, quelle claque. Mais pas dans le bon sens, cette fois. J'ai dû l'écouter deux fois, cet album, pour réaliser l'ampleur du désastre, pour simplement accepter la réalité des choses, cette dure, froide et cruelle réalité. Pour bien saisir les raisons de cet article, pour mieux me comprendre, il faut se souvenir de pourquoi je vous ai recommandé le groupe et des raisons qui me poussent à l'aimer - car oui, tout ceci ne changera rien à ce que j'ai écris concernant les trois premiers albums. En gros : Compositions travaillées, recherche dans les instrumentations, mélange de Folk et Symphonic Metal, épique et brutal, poétique et aventureux. Pour moi, c'était ça, Turisas. Avant d'être l'accordéon ou le violon pour donner une touche Folk, c'était cet esprit épique, cette volonté d'offrir une expérience intense, un voyage sonore, un travail de fond, et la sensation de ne pas être pris pour un con. C'était ça, l'esprit Turisas

Puis fut annoncé le nouvel album sous le nom Turisas2013. J'ai espéré longtemps que ça ne soit qu'un titre de travail, mais ensuite nous avons eu droit à la pochette :


Et là, je dis non. Une vieille photo promo recentrée sur le blouson MadMax avec le bandeau plaqué dessus, et un nom pareil... Désolé, mais ça sonne comme un aveu. L'aveu penaud d'un groupe qui n'a simplement pas eu d'idée. Dans ce titre et cette pochette, il n'y a rien. Ils ont beau se défendre et dire que ça doit représenter le "Turisas d'aujourd'hui", non, ça ne prend pas. C'est mal camoufler un m'en-foutisme total, tant au niveau titre qu'artwork. Et ça pourrait être excusé si le contenu n'était pas du même acabit. En fait, à l'écoute, on comprend le titre et la justification du groupe : Une fois la galette terminée et la soupe consommée, il ne reste rien. C'est vide, en total pilote automatique, des riffs de guitares tirés du rayon surgelé aux compositions symphoniques de seconde main - et pratiquement absentes. On peine à croire que c'est le même groupe, si ce n'est pour la voix du chanteur qui nous le confirme avec douleur. 

 Into the Free, aussi connue sous le nom de poum-tchak poum-tchak poum-tchak poum-tchak

Le groupe a décidé d'abandonner l'orchestre trop cher pour se tourner vers des compositions plus adaptées pour les concerts et est parti dans le brut de décoffrage. Pourquoi pas : avec un pauvre synthé, Battle Metal arrivait à créer une ambiance, le groupe avait des mélodies mémorables, des compos géniales. On ne pouvait pas s'emmerder ! Retour aux sources en 2013, au bon vieux synthé, donc. Ha, mais comme le groupe est aussi un habitué de l'évolution, du renouveau, on va faire du synthé différent. Comment ?

En embrassant la nostalgie des années 80.


Et là, c'est le drame.

Mais le tour n'est pas terminé. Non content de nous offrir des synthés qui tachent, lourds et honnêtement indignes de succéder à sa discographie, Turisas va plus loin. Pourquoi ne pas ajouter un extrait d'une ancienne chanson en version voix de Chipmunks

Et pourquoi ne pas carrément ajouter une femme qui gémit au bord de l'orgasme sur un saxoporn ?

1:12 mes amis. Pleurez. Surtout que c'est la seule piste Folk de l'album. Et y a même une fin honorable.

On pourrait naturellement répondre : par respect pour les auditeurs et le bon goût. Mais non, on y a droit. Après, y a le clip aussi... le premier tiré de cet album, pour la chanson Ten More Miles


La vidéo serait classe et bien cool, si ce n'était pour le message pour le moins ambiguë - surtout si on prête attention au texte VS images - et le goût de merde que le refrain laisse dans la bouche. Sérieusement "Turiiiiiisas, you can count on us" sonne comme le slogan musical d'une pub TV. Et pourtant, c'est à mon sens l'une des pistes les plus réussies de l'album, c'est dire. 

Bon, y a des trucs ici ou là, je ne dis pas, mais c'est noyé dans un océan de banalité mal torchée. Je sauverai peut-être Greek Fire qui a quand même un peu de ce qu'on peut légitimement attendre d'un groupe à la maturité supposée de Turisas :


Alors je ne suis pas pour l'immobilisme ni contre le changement et l'évolution d'un groupe, je crois que mes articles l'ont prouvé jusqu'ici, au contraire, j'adore suivre les progressions des artistes, mais là, c'est plutôt une régression brutale qui sent plutôt le manque de moyens - et pas seulement financiers mais vraiment créatifs, d'implication, de volonté de bien faire. Cet album passe pour une grosse blague, une démo pour rire. Et moi, elle ne m'a pas fait marrer.

J'avais lu quelqu'un commenter "quoi attendre de plus d'un groupe qui n'a même pas eu assez d'inspiration pour trouver un titre à son nouvel album". Et ce type a résumé mon avis sur Turisas2013.


La déception suivante : Valkyrja de Týr.... Bon, ce ne fut pas aussi désastreux ni inattendu, mais... ça a confirmé l'orientation qu'a pris le groupe depuis By the Light of the Northern Star. J'en parlerai peut-être plus tard.

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